mardi 6 août 2013

Chroniques mauritaniennes



Note :
Ce recueil de textes est une compilation de faits divers et autres sujets variés ayant trait le plus souvent à la vie quotidienne dans la ville de Nouakchott. Des questions touchant la vie nationale y sont également évoquées.
Il s’agit là d’autant d’histoires croustillantes et parfois rocambolesques fondées sur des faits concrets. Les faits évoqués couvrent une période s’étalant de 2003 à 2009. Ces tranches de vie nous plongent au fond de la vie quotidienne dans la capitale mauritanienne nous dévoilant ainsi un pan du visage de cette ville de plus en plus tentaculaire et qui fait face aux innombrables problèmes d’une métropole en gestation.

Pénurie d’eau à Nouakchott :

La spéculation bat son plein


L’approvisionnement en eau de la ville de Nouakchott continue à se poser avec acuité et  les populations souffrent régulièrement le martyre pour obtenir leur ration quotidienne du précieux liquide.
Vendredi dernier, une pénurie sans précédant a secoué plusieurs quartiers de Nouakchott et notamment dans la Moughataa de Toujounine où le fût de 200l se négociait entre 1000 et 1500 ouguiyas C’est à croire qu’on a affaire au baril d’or noir.
Pourtant, au niveau de la société nationale d'eau (SNDE), on ne cesse de clamer qu’on a pris les dispositions nécessaires pour assurer la couverture des besoins des habitants de la capitale en eau.
Mais la direction a toujours affirmé que la réussite de cet effort, qui porte sur la rationalisation de la gestion de l'eau et la desserte de tous les quartiers de Nouakchott, nécessite la collaboration de tous les acteurs et ne peut être compromis que par des facteurs exogènes, comme les coupures d'électricité.
L’année dernière, la SNDE a réceptionné des équipements et accessoires de la centrale d'Idini qui devaient permettre, d'une part, l'autonomie en matière d'énergie et, d'autre part, le pompage de 10.000m3 supplémentaire indispensable pour résoudre le problème d'approvisionnement en eau de la ville de Nouakchott.
Mais cela n’a apparemment pas suffit.
Lors d’une précédente intervention, le directeur de l'approvisionnent en eau au ministère de l’hydraulique avait soulevé la problématique de l'eau sous un angle plus large, précisant que l'immensité du territoire national, la rareté des ressources en eau et la sédentarisation anarchique constituent des défis réels que le gouvernement entend relever à travers la réalisation d'un ambitieux programme décennal.
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Viol:

Une recrudescence inquiétante


A Nouakchott plus qu’ailleurs dans le pays, les histoires de viol défraient régulièrement la chronique. Ce phénomène qui n’est pas nouveau mais qui prend aujourd’hui une ampleur inégalée s’explique par la complicité de la société avec les violeurs.
En effet, la plupart des familles pour des histoires d’honneur et autres préfèrent passer sous silence les agressions subies par les leurs. Ainsi, les auteurs de viol s’en sortent la plupart du temps ce qui pousse beaucoup d’entre eux à la récidive. Face à ce problème très grave du reste des associations de la société civile commencent à s’organiser pour le combattre.
L’association mauritanienne pour la santé de la mère et de l’enfant basée à El Mina est de celles-là.
Cette association qui travaille en étroite collaboration avec la police assure une prise en charge psychologique et sociale aux victimes. C’est ainsi que les filles et femmes victimes de viol sont recueillies et hébergées dans un centre où elles bénéficient d’une scolarisation pour certaines, de cours d’alphabétisation pour d’autres.
Les enfants issus des viols sont également pris en charge.
D’après les statistiques publiées par l’association en 2008, on a noté 244 fillettes âgées de 5 à 9 ans victimes de viol. Près de 60 enfants âgés de 6 à 9 ans ont été victimes de violence. 150 filles âgées de 15 à 20 ans ont été victimes de violence et 60 autres filles âgées de 16 à 18 ans ont été violées.
Voilà des chiffres qui donnent le tournis et qui sont révélateurs de la gravité du phénomène.
La balle est donc dans le camp des autorités qui doivent agir en commençant notamment par une criminalisation du viol.
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Une jeune femme échappe de justesse à ses agresseurs

A Nouakchott, les actes de banditisme se multiplient et il ne se passe plus de jour sans que l’on signale ça et là des faits attribués à des délinquants. La semaine dernière, c’est une jeune femme de 30 ans qui a porté plainte au commissariat de police d’El Mina. La victime a pinté du doigt un groupe de jeunes à bord d’un véhicule de type Carina qui a essayé de l’enlever dans le but d’abuser d’elle. Heureusement pour elle, la victime a réussi de desserrer l’étreinte de celui qui l’avait happé en pleine route en tentant de l’introduire de force dans la voiture. Plus de peur donc que de mal et en dehors d’une légère blessure causée par une arme blanche que détenait l’agresseur, tout est finalement bien terminé pour elle. Le groupe est activement recherché par la police. D’après les informations fournies par la victime, les membres de la bande sont munis d’armes blanches. Et au moment où la jeune dame introduisait sa plante, les parents d’une autre jeune fille déposaient la leur. En effet, la petite a été prise à parti par deux adolescents que la police a arrêté pour les besoins de l’enquête.
A Nouakchott, les affaires de viol défraient régulièrement la chronique et les ONG engagées dans la prise en charge des victimes ont lancé un cri d’alarme depuis belle lurette. C’est donc un phénomène qui prend de l’ampleur et il est temps que les autorités prennent des mesures car comme le dit l’adage : « Aux grands maux, les grands remèdes ».
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Banditisme:
Démantèlement d’un réseau de voleurs de voitures

Le commissariat de police de Dar Naïm I vient de démanteler le plus grand réseau de voleurs de voitures de la capitale. Cela s’est passé la semaine dernière. Et tout commença par l’arrestation de l’un des membres du réseau qui s’apprêtait à liquider une voiture volée sans matricule. C’est d’ailleurs ce qui a mis la puce à l’oreille des policiers qui n’ont pas tardé à intervenir pour procéder à son arrestation. Le même jour, la police avait découvert un véhicule volé en stationnement dans le quartier périphérique de Haye Saken. Le véhicule manquait certaines pièces vraisemblablement démontées par les voleurs. D’après les premiers éléments de l’enquête, l’un des véhicules appartient à un célèbre poète de la place quant au deuxième, il appartient à un agent de police résidant à Riyad. Ce réseau dont les trois principaux dirigeants viennent d’être coffrés par la police est impliqué dans plusieurs opérations de banditisme dont notamment des vols de voitures. Des voitures qui sont par la suite dépecés en pièces détachées puis liquidés. Les trois commanditaires qui ont tous des précédents judiciaires ont été envoyés à la prison civile dans l’attente de leur jugement. Ce type de réseau se développe de plus en plus à Nouakchott où le crime organisé s’installe mettant ainsi en danger la sécurité des citoyens et de leurs biens. Face à un tel phénomène, la police a du fil à retordre et devrait être doté de tous les moyens nécessaires pour remplir sa noble mission.
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Alcoolisme:

Un soûlard arrêté par la police


Des éléments du commissariat de police d’Arafat ont arrêté un jeune homme d’une vingtaine d’années pris en flagrant délit d’ébriété. L’homme était planté au milieu d’un carrefour et se trouvait dans un état second.
Une enquête très rapide a permis de savoir que l’homme avait consommé de l’alcool car les effluves du liquide mortel empestaient l’atmosphère environnante. L’homme avait également sur lui du chanvre indien. Finalement la police s’était aperçue qu’elle avait affaire à un dealer arrêté apparemment en pleine opération. L’homme qui a été identifié comme un haut cadre radié a été transmis à la justice. La consommation de drogue et de boissons alcoolisées se répand dans les milieux de  la délinquance nouakchottoise. Et les affaires du genre défraient régulièrement la chronique. C’est ainsi que la semaine dernière à Sebkha, une patrouille mobile de la police avait mis aux arrêts les membres d’une bande dont les membres ont été tous en état d’ébriété. Cela s’est passé à 2 heures du matin.
Après une inspection de la voiture à bord de laquelle se trouvaient les bandits, la police qui n’avait rien découvert avait cependant conduit les suspects au commissariat. Et il s’avéra qu’ils avaient tous des précédents avec la justice. Cette dernière devrait alors une fois de plus s’occuper de leur cas.
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Le problème de l’eau :

Une épée de Damoclès


Le problème de l’eau constitue aujourd’hui l’un des plus grands défis auxquels est confrontée l’humanité. Avec une répartition des plus inégales, le fossé se creuse de jour en jour entre ceux qui disposent de suffisamment d’eau pour subvenir à leurs besoins et ceux qui peinent à y accéder. Donc aussi bien sur le plan quantitatif que sur le plus qualitatif, les plus démunis demeurent les plus lésés.
Chez nous, les problèmes de l’eau sont récurrents aussi bien à Nouakchott que dans bien des agglomérations urbaines du pays sans compter le milieu rural qui est par endroits très affecté.
Pour revenir à Nouakchott où vit près du 1/3 de la population du pays, le problème est énorme et en cette période de chaleur, on assiste régulièrement à des ruptures de stock et à des pannes au niveau d’un réseau qui ne couvre qu’une petite partie de la ville.
Et d’ailleurs même ceux qui sont desservis par ce réseau sont par moment surpris de recevoir à partir de leurs robinets une eau polluée très dangereuse pour la santé. Pour tous ceux qui n’ont pas accès au réseau, l’approvisionnement se fait à dos d’ânes par l’intermédiaire des charretiers, ces spéculateurs invétérés qui savent tirer profit de la détresse des populations. L’eau distribuée par les charretiers ne fait l’objet  d’aucun contrôle et les autorités ferment les yeux sur les dangers énormes encourus par des consommateurs abandonnés à eux-mêmes. Et quand on sait que l’eau polluée est le vecteur de maladies aussi dévastatrices que le choléra et la fièvre typhoïde pour ne citer que celles-là, on voit bien que le ministère de la santé ne vend pas trop cher la peau de ses citoyens.
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Affaire d’héritage :

Une famille vole en éclat


L’histoire se passe à Teyarett où la famille Hamoud connu de toute la zone et respecté de tous n’a pas survécu à la mort du père de famille emporté par une longue maladie. Cette mort apparemment attendue avec empressement pour ne pas dire souhaitée par les descendants du défunt a, tout de suite, semé la zizanie. En effet, les enfants n’avaient pas fini de faire le deuil lorsqu’ils entrèrent en conflit au sujet de l’héritage. En effet, l’aîné de la famille avait concocté un plan pour faire main basse sur la majorité des biens de son père. C’est ainsi qu’avant même le décès de ce dernier il s’était employé à recenser et collecter certains biens (maisons, bétail) et à la mort de son père il prétendit que ce dernier les lui avait légué et prétendit qu’il était le chouchou du vieux.
Ses nombreux frères et sœurs ne l’entendaient pas de la même oreille et affirmaient qu’ils ont porté plainte contre celui qu’ils considèrent comme un usurpateur. Et le mal était ainsi fait car la famille a profondément pâti de cette douloureuse affaire.
Des affaires comme celle-ci sont légion à Nouakchott et ailleurs dans le pays où l’héritage a toujours constitué une pomme de discorde entre membres d’une même famille.
De nos jours, l’appât du gain et le recul de la foi font ressurgir des comportements immoraux inimaginables. C’est ainsi que certains se partagent l’héritage avant même la mort de la personne propriétaire dont la mort est parfois souhaitée. Voilà qui donne à réfléchir et montre que l’homme, s’il est capable du meilleur il est également capable du pire.
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Civisme:

Des comportements d’un autre âge


Malgré l’urbanisation accélérée à Nouakchott, certains comportements hérités de la vie bédouine persistent et restent suspendus sur notre tête telle une épée de Damoclès. C’est ainsi que quotidiennement les rues de Nouakchott sont prises d’assaut par des restaurateurs mobiles qui proposent aux passants des mets allant de la viande et du foi grillés aux sandwichs en passant par des bouillies et autres mixtures d’une préparation et d’une composition douteuses.
Tous ces plats sont agrémentés de thé, une boisson nationale fabriquée et servie dans des conditions d’hygiène exécrables par des « théificateurs » qui n’ont de considération que pour les pièces sonnantes et trébuchantes qu’ils collectent à longueur de journée.
Cette fièvre gastronomique s’étale à tous les coins de la ville y compris le quartier des ministères où certains cadres sont des inconditionnels de ces lieux de restauration rapide. Et quand on sait que ces lieux sont tenus par des personnes n’ayant aucune notion de l’hygiène et inconscients des dangers qu’ils font encourir à leur clientèle, on voit bien que les risques sont énormes. D’ailleurs les cas d’intoxication alimentaire sont signalés de temps en temps.
Les services d’hygiène qui sont sensés veiller à la santé des consommateurs sont absents et les autres services de l’Etat concernés ferment les yeux et laissent faire. Il s’agit pourtant là d’un véritable problème de santé publique et on se demande jusqu’à quand continuera-t-on à ignorer un tel phénomène.
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Visage de ville :
Misère et désolation

Alors qu’on s’apprête de nouveau à se battre pour le fauteuil présidentiel, les différents candidats en course ont le devoir de tenir compte dans leurs programmes électoraux de la misère ambiante, une misère qui taraude des pans entiers de la population de la capitale et aussi à l’intérieur du pays. A Nouakchott où les présidents et les gouvernements se sont succédés, la population vit toujours dans le besoin et les inégalités sont criantes. Il s’agit là d’une situation qui constitue tout un programme car tout programme de développement doit avoir pour fin l’homme c'est-à-dire l’amélioration de ses conditions de vie, son bien être.
Les vieilles images exprimant la pauvreté et le sous développement sont toujours là.
Il y a en effet les fameux minibus, ces moyens de transport d’un autre âge. Leurs propriétaires les ont hérités pour certains de leurs pères et les populations aux revenus très faibles ne peuvent s’en passer car on a jamais pensé à un autre moyen de rechange.
Autre tableau frappant de la pauvreté, c’est la mendicité avec cette armée de mendiants qui de par le monde est en passe de dépasser les effectifs de l’armée nationale. Autres adeptes de la pauvreté : ce sont ces hommes et ces femmes, jeunes ou vieux qui ne sont pas des mendiants déclarés mais qui courent les rues et n’hésitent pas à vous demander de l’aide parfois une pièce pour payer un morceau de pain.
Autre phénomène nouveau et non moins inquiétant. Ce sont ces gens qui n’hésitent plus à faire le porte à porte pour chercher à manger. Voilà une situation qui doit donner des idées aux différents candidats qui ont tout le devoir – surtout pour l’heureux élu – de répondre aux attentes du peuple.
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L’axe Polyclinique/Etat major de la Garde :
Une insalubrité effarante

L’axe Polyclinique/Etat Major de la Garde Nationale qui passe pour être l’axe sur lequel transite le plus gros du trafic automobile de la capitale détient un autre record beaucoup moins glorieux celui-là. En effet, l’insalubrité sur cette route est effarante. Cela s’explique par la proximité de plusieurs marchés sans compter une concentration anormalement excessive des charretiers qui font de cet axe leur quartier général. C’est ainsi qu’il est loisible de remarquer au milieu des deux axes qui constituent cette route des dizaines de charrettes au repos avec des ânes trônant au milieu de montagnes d’immondices. Les passants sont ainsi indisposés par l’odeur pestilentielle dégagée par les amas d’ordure.
Le tableau sombre fait penser à une étable grandeur nature dans une bourgade reculée du pays. Et pourtant, on est bien à l’intérieur de la ville de Nouakchott, capitale de la République Islamique de Mauritanie. Et le plus grave c’est que cet axe est loin d’être une exception : le problème des ordures continue en effet à se poser un peu partout à Nouakchott où malgré les efforts déployés par la société Pizzorno beaucoup de chemin reste encore à faire.
Les équipes de ramassage de la société font quotidiennement leur travail mais l’absence cruelle de civisme et l’ancrage d’habitudes  rétrogrades héritées de la vie bédouine font que ce travail demeure inutile. Et la mairie qui aurait dû prendre les devants pour discipliner la populace et épauler les éboueurs de Pizzorno brille par son absence.
Ce n’est donc pas surprenant que la situation aille de mal en pis. Les Nouakchottois devront donc attendre longtemps avant d’avoir le droit de vivre dans une ville propre où ils pourront respirer de l’air pur.

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Les locaux du parti Sawab dévalisés


Les locaux du parti Sawab situés dans la capitale économique, Nouadhibou ont reçu dernièrement la visite de cambrioleurs qui ont tout raflé sur leur passage. Des unités informatiques, des meubles et d’autres équipements ont été emportés par les voleurs.
Les responsables locaux du parti ont expliqué ce vol par la coupure d’électricité dans ce secteur (Robinet 4) mais aussi par l’absence des brigades mobiles de la police. C’est en tout cas là, la deuxième opération du genre à la quelle on assiste à Nouadhibou.
En effet, il y a quelques temps c’était le siège du Rassemblement des Forces Démocratiques qui avait été cambriolé avec des pertes similaires. C’est dire que les voleurs semblent bien connaître leurs cibles et savent ce qu’ils veulent.
Comme on le voit donc, la ville de Nouakchott n’a pas le monopole de l’insécurité même si ici on a depuis longtemps tiré sur la sonnette d’alarme.
 Donc les voleurs sévissent partout et il va falloir pour la police de se retrousser les manches pour assurer l’une de ses missions les plus sacrées à savoir la protection des personnes et de leurs biens. Pour ce faire, elle doit être dotée des moyens humains et matériels nécessaires pour pouvoir s’acquitter convenablement de la tâche qui lui est dévolue. Cela est d’autant plus urgent que dans des villes comme Nouakchott et Nouadhibou qui connaissent un afflux massif d’immigrés de toutes les nationalités, la police doit être préparée pour faire face à des défis de plus en plus importants.
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Religion et politique :
Un imam chaudement désavoué

Vendredi dernier, à la mosquée El Qods de Basra(banlieue Ouest de Nouakchott) située à quelques encablures du collège, l’imam qui au cours de son prêche ne cachait pas son soutien pour le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz qu’il couvrit d’éloges avait été stoppé net par des fidèles excédés par un discours marqué par un parti pris qui ne plut pas à tout le monde. C’est ainsi qu’après l’interruption de la Khoutba, la prière sacrée du vendredi s’était transformée en meeting politique.
Certains trouvaient cette sortie de l’imam déplacée et ne se firent pas prier pour le lui faire entendre. Un imam ça doit être neutre et rester au-dessus des dissensions politiques qui dressent les fidèles les uns contre les autres.
Il doit savoir qu’il n’est ni sur le tremplin de l’Assemblée Nationale ni sur une tribune consacrée aux politiciens. Le Minbar est sacré et ne doit pas servir de plancher pour l’éducation politique.
C’est malheureusement ceux qui ne comprennent pas la plupart de nos imams qui mêlent politique et religion. Et les conséquences comme on le voit avec cette affaire de Basra peuvent être fâcheuses.
Cet imam qui avait semé la zizanie a poussé beaucoup de fidèles à quitter la mosquée perdant du coup la prière. Bien vrai qu’à la fin de la prière, il avait tenu à rectifier le tir en demandant publiquement pardon et en affirmant que ses propos avaient été mal interprétés mais le mal était fait. De ce fait, nos imams doivent s’occuper de la religion et laisser la politique aux politiciens.
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Prostitution:

Des mauritaniens condamnés en Arabie


42 mauritaniens dont 32 femmes et 17 hommes impliqués à des degrés divers dans des affaires de prostitution ont eu droit chacun à 1000 coups de fouet, une flagellation en application des principes de la chariaa qui est la loi en vigueur dans le royaume wahabite.
Les 42 personnes ont été condamnées la semaine dernière par un tribunal de Jedda. Les chefs d’accusation étaient graves et allaient de la disponibilisation des lieux de prostitution, à la vie en compagnie de femmes en dehors du mariage en passant par des falsifications diverses et la mise en place de réseaux pour le trafic des personnes. Parmi les condamnés I.M et H.T sont accusés d’être à la tête d’un réseau d’importation de jeunes femmes de la Mauritanie, des femmes vendues à des fortunés du Golfe.
Le consulat qui aurait été contacté par des proches des condamnés pour intervenir afin de revoir la peine à la baisse aurait renvoyé la balle à l’ambassade à Riyad. Mais pour l’ambassadeur, l’implication de l’ambassade dans cette rocambolesque affaire ne sert pas la représentation diplomatique. Et pour lui, les condamnés ternissent l’image du pays en s’adonnant à des activités illicites qui ne vont pas de pair avec les lois dans les lieux saints.
Depuis quelque temps, les autorités saoudiennes procèdent à l’expulsion de femmes de nationalité mauritanienne accusées d’enfreindre les codes moraux. Il y a aussi qu’au niveau de Nouakchott, certaines agences de voyage sont pointés du doigt pour leur implication dans des opérations louches où des jeunes filles mauritaniennes sont expédiées au Moyen Orient pour être « mariées » à des hommes riches du Golfe en contrepartie d’un cachet mensuel pour leurs familles restées en Mauritanie. Voilà en tout cas qui ne doit pas laisser les autorités indifférentes.
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Radio Mauritanie :
Mention nulle

Les milliers d’auditeurs de Radio Mauritanie qui ont eu à suivre la couverture de la visite du président Wade entrant dans le cadre de la médiation sénégalaise ont été profondément déçus par la retransmission ratée de la déclaration du président Wade qui s’exprimait à l’aéroport avant son départ face à la presse nationale et internationale. En effet, suite à un problème technique ou à un micro défectueux, la longue déclaration du président sénégalais qui a duré près de 40 mn d’horloge était entrecoupée et par moment interrompue. Conséquence : les plus attentifs ont pu à peine imaginer ce que disait Me Wade. Si à moins de 2 km du siège de la Radio, on n’arrive pas à assurer la couverture d’un événement aussi important, il y a lieu de se demander à quel type de radio on a affaire. Et dire que c’est la radio nationale ! Effarant ! Une telle gaffe est inexcusable et il est du devoir de l’autorité de tutelle de demander des comptes à ceux qui apparemment n’ont aucun respect pour les auditeurs. On savait Radio Mauritanie truffée de speakers (comme la télé Mauritanie d’ailleurs) recrutés sur le tas et dont certains arrivent à peine à lire leurs papiers mais de là à tendre un micro inopérationnel à un président pendant près d’une heure et s’il vous plaît en direct, là c’est le comble. Il est temps de mettre fin à cette médiocrité et de faire confiance à des compétences jouissant d’une conscience professionnelle. Ce n’est qu’à ce prix que la Mauritanie pourrait avoir une chance d’accéder au train du développement.
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Drogue et « soum-soum »
Des vendeurs sous les verrous

Au cours de la semaine écoulée, la police de Sebkha a mis la main sur des groupes impliqués dans un trafic de drogue ainsi que la vente du soum-soum, une boisson locale qui fait des ravages très prisée par les alcooliques.
Le premier groupe composé de 5 jeunes garçons a été appréhendé en flagrant délit à 2 heures du matin. Les jeunes avaient en leur possession une quantité importante de chanvre indien ce qui avait mis la puce à l’oreille des policiers. Au commissariat, ils ont reconnu leur implication dans la vente de drogue. Une descente de la police dans le repère des trafiquants, une maison située non loin de l’arrêt bus a permis une nouvelle saisie de quantités de haschich.
Après la fin de l’enquête préliminaire, les suspects ont été livrés à la justice.
La police de Sebkha a également mis aux arrêts un autre groupe s’adonnant à la fabrication et à la vente de soum-soum. L’arrestation fait suite à une information fournie à la police concernant les activités du groupe. Les trois guinéens impliqués ont été arrêtés et suite à la perquisition menée par la police une quantité de la boisson mortelle a été saisie. Les trafiquants qui ont été présentés jeudi au juge ont tous été envoyés en prison.

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Des voleurs de plus en plus audacieux


Mody un cadre habitant au PK11 n’en revient pas encore. Le vol dont il vient de faire l’objet est tout simplement effarant. Adepte de la mosquée du quartier où il se rend tous les matins à l’aube pour effectuer son devoir religieux, Mody n’a jamais mesuré les risques qu’il prenait et ceux qu’il faisait encourir à ses biens.
En effet, Mody partait souvent de la maison sans fermer la porte. Et c’est cette faille que les voleurs qui l’ont visité le week-end dernier avaient exploité pour emporter un important butin allant des meubles du salon au frigo familial en passant par bien d’autres objets trouvés sur leur passage.
Les voleurs avaient apparemment bien préparé leur coup. En effet, tout le matériel fut vraisemblablement embarqué dans une voiture qui disparut sans laisser de traces.
Et le pauvre Mody qui était revenu de la mosquée n’avait constaté le forfait que bien après le réveil des autres membres de la famille.
Des vols du genre sont fréquents. Et les voleurs s’arrangent toujours à exécuter leur coup sans coup férir. Ainsi les voleurs continuent à défier la police et avec la multiplication des cambriolages, les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer.
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Viol:

Une affaire pas encore élucidée

Une jeune fille de 17 ans enlevée et séquestrée par des adolescents et qui avait disparu pendant trois jours est rentrée finalement chez elle.
Cette réapparition était d’autant plus surprenante que les parents de la jeune fille qui avaient remué ciel et terre n’avaient pas pu la retrouver.
La jeune fille dont les parents résident à Neteg, un quartier situé dans la périphérie ouest d’El Mina était pris en otage dans une maison du coin occupé par les jeunes bandits.
Elle était parti payer du sucre à la boutique du coin et n’avait plus fait signe de vie jusqu’à sa réapparition subite.
La jeune fille affirme bien connaître l’identité de tous ses ravisseurs dont son amant. Elle affirme également avoir été violée. Elle soutient craindre les représailles de ses parents ce qui explique-t-elle l’avait dissuadé pour revenir plus tôt.
Devant la police, elle refusa de dénoncer ses bourreaux -certainement par crainte de représailles-. Mais ses parents ont porté plainte et la police a ouvert une enquête.
L’affaire sera transmise à la justice qui devrait livrer la clé de l’énigme.
A Nouakchott, les viols se multiplient et les ONG agissant dans le domaine de la prise en charge des victimes sont débordées.
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Banditisme :
Un noctambule piégé

Mohamed qui rentrait chez lui vers une heure du matin a eu la malchance de tomber sur un taxi un peu spécial. En effet, le véhicule de type 190 qu’il arrêta et qu’il avait pris pour un taxi avait à son bord une clique de délinquants.
Il était donc tombé dans la gueule du loup, le pauvre et les bandits ne se firent pas prier pour le rançonner.
Il eut même droit à une correction en règle. Il eut cependant la chance de pouvoir atteindre le commissariat d’Arafat où il narra sa mésaventure à la police.
C’est ainsi qu’il déposa une plainte contre les membres de la bande qui s’étaient volatilisés après leur forfait.
A Nouakchott où le banditisme prend de jour en jour de l’ampleur, les bandes criminelles prolifèrent et l’insécurité s’installe.
Depuis quelques mois, on assiste à une recrudescence des vols et autres délits et la police qui déploie de grands efforts pour faire face au phénomène semble complètement débordée.
En effet, les commissariats sont tous les jours remplis de délinquants régulièrement déférés devant les juges. Malheureusement la justice avec le laxisme ambiant ne va pas toujours jusqu’au bout de sa logique. Et il n’est pas rare de voir des délinquants arrêtés pour des faits délictueux remettre le nez dehors et reprendre du service avant même d’avoir purgé toute leur peine.
C’est là un problème qu’il conviendrait de régler pour espérer contribuer durablement à l’éradication de la criminalité.
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Incendie d’une niche à Arafat :
La SOMELEC pointé du doigt

La moughataa d’Arafat a été dimanche matin le théâtre d’un grave incendie avec la mort par électrocution d’un troupeau de chèvres victimes d’une niche appartenant à la SOMELEC, une niche qui avait pris feu, semant la panique dans tout le quartier situé dans le secteur 4.Les dégâts matériels étaient importants. Le drame qui vient de ravager des maisons entières n’est pas le premier du genre, loin s’en faut. En effet, les morts par électrocution sont nombreuses dans les quartiers populaires où la distribution de l’électricité se déroule dans des conditions d’insécurité stupéfiantes. C’est ainsi que dans la plupart des quartiers périphériques l’accès à l’électricité se fait de manière anarchique. Les fils et autres câbles trônent par milliers dans les rues des kebbas et autres gazras. Les enfants et même les personnes âgées voient ainsi leur vie dangereusement exposée et nul n’est à l’abri d’un accident fâcheux.
Face à cette situation dangereuse, la SOMELEC demeure impuissante. En effet, face à la démission de l’Etat incapable d’assurer aux populations la disponibilisation d’un produit aussi vital que l’électricité, il n’y a d’autre choix qui s’offre à ces populations que le fait de se rabattre à des branchements à haut risque. Et quant on sait que la plupart des quartiers périphériques n’ont pas accès au réseau de la SOMELEC on voit bien qu’il y a encore du chemin à faire.
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Des voleurs de voiture sous les verrous

Des éléments du commissariat de police de Sebkha sont entrés en action en début de semaine dernière pour mettre aux arrêts deux bandits accusés de faire partie d’une bande de voleurs de voitures.
Tout commença par un contrôle de routine des policiers intrigués par une Mercedes 190 qui ne portait pas de matricule.
Le conducteur qui perdit les pédales au cours de l’interrogatoire ne tarda pas à cracher le morceau. C’est ainsi qu’il dénonça ses complices après avoir reconnu qu’il fait partie d’une bande qui opère depuis très longtemps au nez et à la barbe de la police.
Les recherches menées par la police ont abouti à l’arrestation d’un autre membre de la bande, les autres ont eu le temps de prendre leurs dispositions et de disparaître de la circulation. L’enquête suit son cours normal et les deux hommes arrêtés devraient être envoyés en prison dans l’attente de leur jugement.
 Le vol de voitures est une activité qui tient le haut du pavé à Nouakchott où des bandes criminelles opèrent dans un secteur qui rapporte gros.
Pas plus tard que la semaine dernière, deux véhicules volés ont été retrouvés à la SOCOGIM PS. Il s’agit d’une Mercedes 190 volée au niveau du quartier de la BMD et un véhicule de type VX qui avait disparu le jour même où son nouveau propriétaire l’avait acquise.
Ainsi donc, comme on le voit, les vols de voitures sont monnaie courante à Nouakchott où la police a de plus en plus affaire à des bandes très bien organisées.
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Des voleurs en liberté

Avec la recrudescence des vols à Nouakchott, les populations sont sur le qui vive et ne savent plus à quel saint se vouer.
Jeudi dernier, aux environs de 13 heures, des éléments du commissariat de police d’El Mina qui recherchaient activement les membres d’une bande avaient réussi à coffrer les deux lascars qu’ils réussirent à coincer en pleine rue au vu et au su de tous.
A Dar Naïm pendant ce temps, les populations du quartier administratif qui ont fait face ces derniers temps à plusieurs cambriolages ne comprennent toujours pas pourquoi la police n’a pas arrêté deux voleurs de téléphones portables qui ont sévi ces derniers temps dans le coin.
En effet, plusieurs citoyens du quartier situé à l’Est de la mairie victimes depuis près de 5 jours d’une coupure d’électricité ont vu leurs déboires se multiplier avec le vol de leurs téléphones portables qui étaient en chargement à l’épicerie du coin voisine du commissariat de police.
En effet, deux jeunes délinquants du quartier familiers du propriétaire de l’épicerie avaient volé mercredi près d’une dizaine de portables qu’ils allèrent immédiatement liquider au point chaud.
Mais le commerçant qui était bien inspiré est allé au « point chaud » où il réussit sans problème à prendre les voleurs la main dans le sac.
Il leur demande de lui remettre le butin en contrepartie de son pardon. Le marché fut accepté et les deux voleurs qui ont évité la plainte déposée au commissariat sont libres.
Des citoyens sont allés protester à la police qui a promis de réagir. Mais jusque-là rien encore.
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Incendie d’un véhicule :

Une catastrophe évitée de justesse


Mercredi dernier, on a évité le pire quand une épave de type R4 a pris feu à quelques mètres seulement d’une station service Elf située en face de la direction de l’Air (aéroport). Le véhicule qui n’avait pas résisté à la chaleur de la journée avait vraisemblablement pris feu suite à un court circuit.
Elle a brûlé telle une bougie menaçant de faire sauter la station Elf et tout le quartier avec. Et le plus grave c’est que la fameuse station était loin d’être aux normes et ne disposait même pas d’extincteurs.
Quant aux pompiers dont les bureaux sont situés à quelques encablures de là, ils n’ont pas fait signe de vie. Et il aura fallu l’intervention d’un camion citerne immatriculé au Maroc pour circonscrire les dernières flammes alimentées par les gouttes d’essence qui se déversaient du réservoir.
Cet incendie remet au devant de la scène le comportement irresponsable de certains hommes d’affaires et la passivité complice des autorités.
Comment en effet peut-on tolérer l’installation anarchique des stations services dont la majorité occupe des sites inappropriés au plein milieu de fortes concentrations humaines.
Et même plus grave, certaines stations situées sur l’axe carrefour de Madrid/Toujounine sont placées en dessous de lignes électriques de haute tension.
C’est dire que la ville de Nouakchott est dangereusement menacée et avec un petit geste volontaire ou involontaire des pans entiers de la cité peuvent être rayés de la carte. De ce fait,  les autorités ont le devoir de jeter un coup d’œil de ce côté-ci.

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Des vendeurs de drogue sous les verrous


Quatre personnes impliquées dans la vente et le trafic de drogue à Arafat ont été interpellées dans la nuit du lundi au mardi par des éléments du commissariat de police de la moughataa.
 Une enquête a été ouverte pour déceler l’écheveau au sein de ce réseau. Des réseaux de trafic de drogue ont proliféré dans le pays depuis quelques années.
Et la justice est toujours dans l’incapacité de juger les grands bonnets. C’est ce qui explique que le trafic continue à fleurir.
Pourtant le mal est là et il plane sur la jeunesse tel une épée de Damoclès.
En effet la consommation de la drogue a des effets désastreux
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Elle devient un problème quand elle produit des conséquences négatives pour l’utilisateur.
Ces conséquences, qui peuvent être physiques, mentales, sociales, émotives, juridiques, économiques ou environnementales, comprennent notamment : l’accroissement des problèmes de santé, comme la maladie, les blessures et les dommages physiques, ou la mort; les problèmes personnels, tels que la perte de motivation, la dépendance physique ou psychologique et les problèmes au travail ou à l’école; les problèmes familiaux, notamment les relations tendues ou malheureuses et l’éclatement de la famille; les problèmes sociaux tels que l’augmentation de la criminalité et les accidents de la circulation;
le risque accru de consommation grave de drogues plus tard dans la vie; les problèmes de jugement pouvant poser des risques d’accidents, de violence, de relations sexuelles non planifiées ou non protégées et de suicide; une condamnation pour possession ou vente de drogues, pouvant résulter en une amende, une peine d’emprisonnement ou même un casier judiciaire, lequel risque de restreindre les possibilités d’emploi et autres.
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Déficit en eau potable
Les Nouakchottois face à la soif

Depuis quelques jours, les populations de Nouakchott et notamment ceux des quartiers populaires font face à un manque d’eau cruel.
Cette situation pousse les populations à user de tous les subterfuges pour acquérir quelques goûtes du précieux liquide.
Dans le quartier de Dar Ennaim, les populations riveraines prennent d’assaut la mairie dans l’espoir de se faire ravitailler par les camions citernes qui traînent dans le coin.
Les plus chanceux repartent avec un ou deux bidons de 20 l.
Les autres doivent se rabattre sur les rares bornes fontaines parsemées ça et là ou faire appel aux services des redoutables charretiers, un service chèrement payé car le prix du fût en ces jours caniculaires peut aller jusqu’à 1000 ouguiyas.
Face à cette raréfaction aux conséquences désastreuses et à des prix qui caracolent battant ainsi tous les records, les pauvres citoyens sont pratiquement abandonnés à leur sort.
Pourtant du côté de la SNDE, premier responsable de l’approvisionnement des populations en eau, l’optimisme est de mise et les rumeurs faisant état de la possibilité de rupture de l’approvisionnement de Nouakchott en eau potable ou à la diminution des débits préexistants sont démentis avec fermeté et jugées sans fondement.
Pour le directeur de la société, les équipes sur le terrain sont mobilisées et n’épargnent aucun effort pour augmenter et améliorer la production hydraulique, à travers la réalisation d’un programme d’urgence et d’un autre à moyen et long termes.
Il indique également que les deux prochaines semaines, verront l’augmentation du plafond de production au seuil de 60 mille m3, avec la possibilité d’être révisé à la hausse. Selon lui, 13 km de l’ancien réseau, devenu aujourd’hui très vétustes, après tant d’années, seront renouvelés et liés au réservoir en construction à Toujounine.
Quoiqu’il en soit, la soif fait des ravages à Nouakchott et il conviendrait d’agir et le plus vite sera le mieux.
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Rapt et viol d’une adolescente

Des éléments du commissariat de police de Sebkha sont entrés en action pour arrêter le principal suspect dans le viol de S.N une adolescente de 14 ans. Cette arrestation fait suite à la plainte déposée par les parents de la victime. Les faits ont été corroborés par l’expertise médicale menée par un gynécologue qui a conclu à la tentative de viol.
L’enquête suit ainsi son cours normal et l’accusé qui nie les faits qui lui sont reprochés attendra que toutes les preuves avancées contre lui soient étayées.
Ce n’est pas la première fois qu’une jeune fillette est victime des intentions perverses d’un obsédé sexuel.
Les viols sont en effet devenus monnaie courante à Nouakchott et notamment dans des quartiers populaires comme Sebkha où la promiscuité insupportable et la présence massive d’étrangers font planer un grave danger sur les jeunes filles sans défense.
La multiplication des viols et des crimes de toute sorte en inquiètent plus d’un et la police, comme on le voit, a du pain sur la planche.
Face à cette situation, il conviendrait d’agir avec intransigeance et dépasser le laxisme de la justice qui donne l’impression de transiger avec les criminels. Ces derniers devraient en effet être condamnés conformément à la gravité de leurs actes et purger leur peine jusqu’au bout. Ce n’est en effet qu’à ce prix qu’on pourrait espérer limiter les dégâts.
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Une tentative de meurtre :

Pour un morceau de pain


Les habitants de Riyad sont encore en émoi après la tentative de meurtre perpétré à l’encontre d’un jeune enfant par sa sœur aînée âgée de 16 ans.
Tout commença lorsque B.S qui avait demandé à sa sœur de lui donner un morceau de pain qu’elle était en train de manger refusa. Ce dernier offusqué s’en prit alors à sa sœur en lui adressant des paroles qui ne lui plurent pas.
C’est alors qu’elle réagit violemment et ne trouva pas mieux que de s’emparer d’un objet tranchant assénant un coup mortel à son frère qui ne put éviter le coup.
L’enfant qui fut transporté d’urgence à l’hôpital national put heureusement être sauvé.
Les deux enfants sont issus d’une famille pauvre de 10 frères et sœurs. L’affaire qui continue à faire un grand bruit dans la zone fait encore couler beaucoup d’encre.
Pourtant, cette affaire en apparence anodine pose avec acuité le problème lancinant de la pauvreté.
En effet, comme on le voit dans ce cas, des familles nombreuses ne mangent à leur faim. Cela est d’autant plus grave que les enfants éduqués dans un contexte de misère noire n’ont le plus souvent d’autre choix que de devenir de dangereux criminels, une façon pour eux de clamer leur révolte et de faire payer le prix de leurs déboires existentiels à la société.
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Education:
Une année scolaire perturbée

Une fois n’est pas coutume. Cette année encore, les élèves et autres étudiants mauritaniens ont eu droit à une année scolaire fort agitée et plus courte que d’habitude.
Ainsi, mis à part les nombreux jours fériés qui pour une raison ou une autre ont jalonné l’année, les élèves sont appelés à passer les examens en mai prochain et prendre des vacances anticipées.
En effet, élection présidentielle oblige, le calendrier des examens a été révisé.
Et avec une campagne électorale prévue pour le 21 mai, des écoles qui doivent être libérées pour abriter les bureaux de vote et des enseignants qui constitueront le gros du peloton du personnel chargé de superviser les élections, le ministère de l’Education n’avait d’autre choix que de se plier aux exigences d’une situation qui le dépasse.
Les conséquences d’un tel état de fait sont tout à fait néfastes et ce sont comme d’habitude les pauvres élèves qui paient les pots cassés. Et le plus lourd tribut sera payé par les candidats aux examens nationaux (Entrée en 6ème, brevet, baccalauréat). Quand on sait que ces examens sont prévus pour la fin du mois de juin et que les élèves seront pratiquement déconnectés de la réalité scolaire durant tout le mois de juin, on comprend tout de suite le danger encouru.
Bien vrai que sur le papier, les candidats aux examens devront continuer à faire cours comme si de rien n’était jusqu’à la veille des examens. Mais personne n’est dupe! Il conviendrait donc de regarder en face la triste réalité.
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Vol : Le quartier de la présidence en ligne de mire


L’insécurité qui règne à Nouakchott depuis quelques mois avec la recrudescence des vols vient de gagner le quartier de la présidence où un commerçant tenant une boutique située dans le triangle ambassade des Etats-Unis, domicile de Me Mokhtar Ould Daddah et le palais présidentiel a été visité dans la nuit de lundi au mardi par les cambrioleurs au grand dam des brigades mobiles de la police qui n’ont rien vu venir.
L’intervention des habitants du coin avait cependant permis de déjouer le plan des voleurs qui avaient juste réussi à défoncer la porte. Mais ils se sont repliés sous la pression des habitants et n’ont rien pu emporter.
Et quand on sait que cette boutique est située à moins d’une centaine de mètres de la présidence, on ne peut que s’étonner de l’audace des voleurs.
La même nuit, on a assisté à deux cambriolages non moins rocambolesques mais cette fois-ci c’était à 200 km de là, c'est-à-dire à Rosso.
Là, les voleurs ont vidé une pharmacie située en face du dispensaire central de la ville.
Toujours dans cette même ville, des voleurs ont débarqué dans une branche de l’agence Chinguitel et ont tout emporté.
Avec toutes ces opérations qui se poursuivent jour après jour notamment à Nouakchott, la police doit désormais faire face à des bandes qui animent le crime organisé.
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Circulation
Des charretiers encombrants

A Nouakchott, les charrettes sont une partie intégrante du paysage urbain. Dans la circulation, elles se confondent avec les voitures avec lesquelles elles se disputent les routes. Comme les automobiles, leurs propriétaires paient certaines taxes et se croient tout permis. Les charretiers toujours munis d’un gros gourdin ont généralement les nerfs à fleur de peau et la gâchette facile. Ce comportement les automobilistes en font souvent les frais. Ce fut le cas de cet occupant d’une Mercedes 190 qui le vendredi dernier a eu l’imprudence de percuter un charretier qui barrait la route. L’incident s’est déroulé à l’intérieur du marché du 6ème à une heure de pointe. En réaction à ce léger télescopage, le charretier n’avait pas trouvé mieux que de foncer sur le taximan qu’il tira de son véhicule avant de lui asséner des coups de gourdin bien ajustés. Face à la furie du charretier, le pauvre automobiliste n’opposa aucune résistance et il ne dut son salut qu’à l’intervention des passants qui maîtrisèrent l’assaillant fou furieux. Ce type d’incident est monnaie courante entre automobilistes et charretiers où ce n’est jamais le grand amour. Quoiqu’il en soit, les charretiers constituent un véritable problème de sécurité publique. Ils sont très souvent à l’origine des accidents par ailleurs en terme d’image, ils ne font pas honneur à la capitale. De ce fait, les autorités doivent prendre des mesures pour organiser leur circulation quitte à les consigner dans des zones bien précises loin du centre ville.

Les dangers de la mal bouffe : Les produits périmés en ligne de mire


Les services du ministère du commerce et ceux de celui de la santé mènent une guerre sans merci contre les produits périmés.
Et il y a tout juste quelques jours, on a assisté à des saisies et des incinérations records supervisées par l’administration.
En effet, les produits périmés font partie du décor de tous les marchés.
Au marché marocain où sont débarquées quotidiennement des dizaines de tonnes de fruits et légumes, l’affluence est très grande. Le marché est en effet la destination privilégiée de tous ceux ou celles qui désirent s’approvisionner à bon prix. En effet, avec les produits bon marché, ce centre commercial se distingue par des prix défiant toute concurrence. Il y en a pour toutes les bourses et chacun y trouve son compte. Mais là où le bas blesse c’est au niveau des produits périmés qui sont récupérés et vendus par des femmes qui engrangent ainsi de grands bénéficies. Ces femmes récupèrent ces produits périmés (mangues, oignons, pomme de terre, carottes, etc.) pour les proposer ensuite à des clients à faible pouvoir d’achat. Chacun arrive ainsi à tirer son épingle du jeu. Les consommateurs peu fortunés arrivent ainsi à s’approvisionner mais à quel prix ? Le danger qui les guette est en effet inquiétant car c’est au prix de leur santé qu’ils paient l’utilisation de ces produits dont la consommation peut souvent entraîner des conséquences fâcheuses. Mais que faire face à la crise économique et à la dureté des temps ? En effet beaucoup de ménages sont profondément secoués par cette crise et n’ont d’autre choix que de se rabattre sur des solutions aussi précaires. Ce n’est en effet qu’à ce prix que certains arrivent à assurer leur pain quotidien.
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Accident de la circulation
Un danger qui plane constamment

Les victimes des accidents de la circulation ne se comptent plus et il ne se passe pas de jour sans que l’on assiste ça et là à des accidents meurtriers dus le plus souvent au non respect des règles élémentaires du code de la route et à l’état lamentable du réseau routier. La semaine dernière, on a assisté à un violent accident qui a coûté la vie au conducteur d’une Mercedes tamponné violemment par un camion qui roulait à vive allure en sens interdit.
A Teyarett, c’est un jeune homme qui a été fauché par une Mercedes 190 qui roulait à vive allure. L’homme qui tentait de traverser la route a été catapulté à près d’une dizaine de mètres de la route.
Récemment encore un violent télescopage entre deux véhicules – un poids léger et un poids lourd – intervenu sur l’axe Carrefour Ten Soueilim-Dar Naïm a failli tourner au drame. Mais par miracle, il y ait plus de peur que de mal même si les dégâts matériels étaient impressionnants. La Mercedes fut entièrement écrabouillée. L’accident était intervenu lorsque la Mercedes qui voulait éviter un nid de poule a foncé directement sur un camion qui venait dans le sens inverse roulant à tombeau ouvert.
A l’image de plusieurs autres axes de la capitale, celui qui relie le carrefour Ten Soueilim à la moughataa de Dar Naïm est dans un piteux état. Les automobilistes n’ont donc d’autre choix que de rouler sur une route défoncée et impraticable. Ce n’est donc pas un hasard si les télescopages sont de plus en plus fréquents sur cet taxe où les automobilistes se disputent les rares dalles de bitume jonchant sporadiquement la route.
Selon une dernière étude publiée il y a quelques semaines, les accidents de la route sont la cause de plusieurs centaines de mort chaque année.
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Banditisme:
La psychose des voleurs

Depuis quelques semaines, on assiste à une recrudescence des vols dans la moughataa de Dar Naïm. Et aussi curieux que cela puisse paraître, le quartier où se situe le commissariat de police n°I est le plus touché. Les voleurs qui apparemment jouent le tout pour le tout ne se contentent plus de s’attaquer aux boutiques et autres commerces, ils s’en prennent de plus en plus aux domiciles. Au commissariat de police, les déclarations de vol se succèdent et la police n’arrive toujours pas à mettre la main sur les voleurs qui sévissent dans le coin. Avant-hier, plusieurs boutiques situées non loin du commissariat ont reçu la visite des voleurs. L’un des commerçants visités à l’aube a vu ces voleurs vidés sa caisse (70.000 UM) au moment où il était à la mosquée pour la prière du matin. Deux autres de ses voisins ont subi le même sort et avaient perdu chacun un bon pactole.
Les familles du coin n’étaient pas en reste et après le passage des voleurs, beaucoup d’objets ont été emportés (habits, argent, récepteurs télé, etc.).
La recrudescence de l’insécurité dans cette zone s’explique par la proximité de la gazra de Lemghaïty qui abrite la plupart des voleurs qui font régner la désolation dans les rangs des citoyens.
Quoiqu’il en soit, la police qui jusque-là n’a pas réagi comme il se doit devrait le faire au plus vite pour mettre fin au calvaire des populations.
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Habitat:
Les déboires d’un locataire

A Nouakchott, les locataires qui sont légion font face régulièrement aux pressions de toute sorte exercées par des propriétaires qui se croient tout permis. L’exemple de ce père de famille qui occupait jusque-là une maison au PK 8 est édifiant à ce sujet. Demba qui est en famille avec sa femme, ses 5 enfants en plus de la femme de son frère et ses deux enfants faisait face depuis deux ans au harcèlement continu du propriétaire de la maison qui se pointe à chaque fin du mois pour demander son dû. Le mois dernier, Demba qui faisait face à de sérieux problèmes de trésorerie eut du mal à verser son loyer ce que le propriétaire de la maison ne pouvait tolérer. Pressé par le propriétaire et humilié devant les siens, Demba se jura qu’il allait chercher un terrain à lui où il pourra mettre à l’abri sa famille loin des humiliations de toute sorte. Sitôt dit, sitôt fait et Demba qui réussit à débloquer un prêt de 300.000 UM eut la chance de tomber sur un terrain abordable qu’il paya 250.000 UM. Il utilisa le reste de l’argent pour construire deux baraques où il put caser sa famille et respirer ainsi enfin à l’air libre. Soulagé et très content de lui, il a réussi ainsi à donner une belle leçon à tous ceux qui se croient obligés à se laisser humilier par des propriétaires le plus souvent sans scrupules.
Produits périmés : Les autorités veillent au grain
Les autorités administratives ont supervisé ce jeudi une nouvelle opération d'incinération de produits périmés. Cela s'est passé au kilomètre 31 sur la route de l'Espoir. Il s'agissait de 56 tonnes de faux médicaments ou produits périmés.
Le directeur de la Pharmacie et des laboratoires au ministère de la santé a précisé que cette quantité qui a été détruite est considérée comme la plus grande saisie et incinérée par les autorités sanitaires.
Il a ajouté que cette quantité comprend de faux médicaments et des autres dont le cours de la validité a été dépassé et qui ont été saisis par les forces de la sécurité de concert avec les autorités concernées, relevant que parmi ces quantités détruites aujourd'hui, on dénombre certains médicaments qui sont entrés illicitement dans le pays.
Il a insisté sur le fait que sa direction ne ménagera aucun effort pour lutter contre toutes les formes de trafic de faux médicaments ou de leur conservation au delà de leur période de péremption et mènera une campagne sans merci contre les importateurs illégaux de médicaments.
Il a précisé que cette campagne axera sur certains commerçants importateurs de produits cosmétiques particulièrement dangereux pour la gent féminine et causant de nombreuses maladies, le cancer du sang en tête.Quoiqu'il en soit, il s'agit là d'un fléau qui menace dangereusement la santé des citoyens.
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Pénurie d’eau :
Les charretiers se frottent les mains

Avec le début de la canicule, les Nouakchottois renoncent avec la pénurie d’eau qui intervient régulièrement à pareille saison. Cette année plus que d’autres, on a assisté à des ruptures fréquentes de stock et malgré les efforts fournis par la SNDE l’approvisionnement des populations en eau n’a pas connu d’amélioration notable. Cela s’explique entre autres par une explosion de la demande due à l’augmentation croissante de la population. Si dans les quartiers résidentiels du centre-ville, les habitants disposant de l’eau courante n’ont pas à proprement parler de problème d’eau ce n’est pas le cas dans les quartiers populaires de la banlieue où l’approvisionnement en eau constitue un véritable casse-tête pour les ménages. Dans ces zones où la pénurie fait rage, les bornes fontaines sont quotidiennement prises d’assaut par les femmes et surtout les charretiers vendeurs d’eau qui ne se font pas prier pour exploiter la détresse des populations. C’est ainsi que le fut de 200 l qui est acquis à moins de 100 UM est vendu à 300, 500, 700, 1000 UM voire plus suivant la demande. En effet, pendant les jours de grande pénurie, les charretiers font lever les enchères et n’hésitent pas à proposer le précieux liquide à prix d’or. Pourtant les autres sont censés veiller à la protection des consommateurs. Il se trouve malheureusement que cela n’est peut-être vrai que sur du papier.
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Un voleur insaisissable
Les habitants du quartier PK8 situé à l’Ouest de la route bitumée qui se prolonge jusqu’à Rosso font face depuis quelques mois à un voleur démené jusque-là insaisissable. L’homme qui opère pourtant pour la plupart du temps en plein jour a déjà visité et revisité la quasi-totalité des maisons éparpillées du coin. Connaissant parfaitement l’emploi du temps de ses victimes il débarque toujours au bon moment quand personne n’est là pour le déranger et il ne se fait pas prier pour emporter tout ce qu’il y a de précieux. Téléviseurs, récepteurs d’antennes paraboliques, bijoux tout y passe.
La semaine dernière, c’est une paisible mère de famille qui reçut la visite du chapardeur qui réussit à emporter un téléviseur en un laps de temps. L’homme qui était vraisemblablement terré dans les marécages environnants surveillait de près les mouvements de sa victime. Et il profita du départ de la dame vers la boutique d’à côté située à une centaine de mètres pour s’introduire dans la chambre où la présence d’un jeune bébé de 2 ans ne le dérangea pas outre mesure. A son retour, la femme était stupéfaite et cria à tue-tête pour demander du secours. Mais c’était trop tard. Après ce forfait c’est le domicile d’un professeur qui reçut la visite du voleur qui n’eut été la vigilance du propriétaire des lieux allait réussir son coup. Le voleur visait une installation en énergie solaire. Et il s’affairait au-dessus de la maison quand le prof se réveilla. Mais le temps de sortir pour l’arrêter, il était déjà loin. Il était 2 heures du matin.

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Banditisme

Une nouvelle bande démantelée

Des éléments du commissariat de police d’El Mina ont mis hors d’état de nuire les membres d’une bande de jeunes qui sévissait contre les populations de Basra. La bande de voleurs a été cernée dans son repaire situé dans ce quartier et arrêté. Les voleurs ont reconnu les faits qui leur sont reprochés et ils ont été envoyés jeudi dernier en prison. La semaine écoulée aura été marquée par une hausse significative des opérations de vol avec plus d’une dizaine d’opérations notées ça et là.
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes sont livrés au banditisme.
Pour leur éviter cette dérive, les jeunes devraient bénéficier d'un environnement propice, de meilleures conditions et bénéficier d'une meilleure formation de base et d'un bon suivi. Malheureusement, tel n’est pas le cas. En effet, des conneries de toute sorte sont ainsi ingurgitées à longueur de journée avec toutes les conséquences néfastes que l'on peut imaginer. Dans les quartiers populaires où la vie n'est pas en rose, les «  salles de spectacle » que l'on trouve dans tous les coins de rue constituent les vecteurs privilégiés pour la diffusion de cette sous-culture importée.
Des feuilletons véhiculant la violence avec toutes ses facettes sont diffusés 24 heures sur 24 constituant ainsi une nourriture intellectuelle pour des milliers de jeunes désœuvrés. Ce n'est donc pas un hasard si ces jeunes versent dans le vice et finissent inévitablement par emprunter une trajectoire dangereuse.
La question qui se pose aujourd'hui est de savoir comment récupérer cette jeunesse en perdition ? La meilleure solution consisterait à lui offrir un cadre propice à son épanouissement.
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Escroquerie
Un taximan roulé dans la farine
A Nouakchott, une ville qui a connu un développement urbain fulgurant, le banditisme sous toutes ses formes prend de l’ampleur. Les escrocs de tout acabit sont légion et ce sont les citoyens qui paient les pots cassés. L’histoire rocambolesque de ce taximan roulé dans la farine par l’un de ces nombreux bandits est édifiante à cet égard.
Mardi dernier, Karim qui s’était réveillé très tôt était tombé sur son premier client du jour à la hauteur du fameux Carrefour Yéro Sarr situé à El Mina. Le client qui avait une caisse lourdement chargée fit entendre au taximan qu’il avait besoin d’une location car il avait, prétendit-il, beaucoup de courses à faire. Le taximan qui était aux anges pouvait se frotter les mains car avec cette première affaire du jour sa recette quotidienne (versement) était dores et déjà assurée. Mais c’était aller vite en besogne car le pauvre Karim ne savait pas encore qu’il avait affaire à un escroc de premier rang. Et les choses vont très vite se préciser. En effet, Karim avait tout juste parcouru quelques dizaines de mètres que son client avait émis le vœu de contacter sa prétendue femme car avança-t-il son portable était resté à la maison et il fallait tout de suite prévenir Madame. Le taximan fut donc prié de prêter son portable. Mais ce dernier argua qu’il n’avait pas de crédit. Pas de problème, rétorqua l’escroc ! Arrête-toi dit-il je vais payer une carte dans la boutique que voici. S’étant introduit dans la boutique, il ressortit immédiatement par la partie opposée brûlant ainsi la politesse au taximan qui attendit de longues minutes sans voir son client. Il partit alors aux nouvelles mais son client resta introuvable. Ne sachant plus sur quel pied danser, il finit par se rendre à l’évidence. Et il décida d’ouvrir la fameuse caisse laissée par son client. Et quelle ne fut sa stupéfaction lorsqu’il la trouva bourrée d’immondices de toutes sortes.
L’escroc qui n’en est pas à son coup d’essai est un jeune homme de teint noir qui habiterait dans la zone du garage Arafat.
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Un faussaire derrière les verrous

Un faussaire d’origine malienne a été arrêté en début de semaine dernière à Sebkha par certaines de ses victimes qui l’ont remis à la police.
 L’homme qui opérait dans le quartier depuis quelques temps avait réussi à rouler pas mal de personnes. Et il était sur le point de réussir un grand coup lorsqu’il fut démasqué.
En effet, un groupe de personnes venait de lui remettre une rondelette somme, 150.000 UM au juste et il avait promis de leur remettre 300.000 UM soit le double en contrepartie. L’un des membres du groupe l’accompagna dans sa piaule et l’homme avait réussi à le berner.
 En effet, à l’aide de certains produits dont du savon il feignit de passer à l’action et sortit comme par enchantement une liasse de 10.000 UM qu’il avait apparemment sur lui.
Il n’en fallut pas plus à la victime pour croire au miracle et la suite on la connaît. Ainsi, au moment où les victimes se frottaient les mains et s’impatientaient pour entrer en possession de la coquette somme de 300.000 UM, le faussaire lui attachait ses bagages et s’apprêtait à rentrer dans son pays natal. Et il s’en était fallu de peu pour qu’il réussisse son coup. Les victimes qui avaient rendez-vous avec lui dans les 24 heures avaient par un heureux concours de circonstances eu vent de ses intentions et ils accoururent chez lui pour l’arrêter et le livrer au commissariat de police de Sebkha II.
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Suicide d’une jeune fille

Une jeune fille de 23 ans évacuée d’urgence de M’Bout après avoir ingurgité des cosmétiques d’une haute toxicité est morte 5 heures après son arrivée aux urgences du centre hospitalier national.
 La jeune fille a été poussée au suicide par un banal différend familial. Et pour exprimer sa désapprobation, elle ne trouva pas mieux que d’attenter à sa vie et de quelle manière !
Les médecins n’ont donc rien pu faire pour la sauver et la jeune fille qui était dans un état désespéré a pu cependant livré le secret de sa mort.
 En effet, sur un bout de carton elle était arrivée à écrire qu’elle avait ingurgité trois comprimés destinés à la teinture des cheveux.
C’est là le second suicide d’une jeune fille en l’espace de quelques semaines. Le mois dernier, on avait assisté au suicide d’une jeune collégienne pour une histoire qui n’a pas été élucidée au moment du drame.
En Mauritanie, le suicide est un phénomène extérieur aux traditions. Mais malgré l’ancrage de l’Islam qui interdit cet acte, on assiste de plus en plus à la montée en flèche des actes de désespoir dont le suicide. L’influence des moyens audio-visuels et la multiplication des problèmes de la vie quotidienne y sont pour quelque chose. Donc le mal est bien là et l’existence de cette tendance vers le suicide chez certains concitoyens à de quoi inquiéter.
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Route de l’Espoir :
La circulation de nouveau bloquée

Vendredi dernier, les usagers de la route de l’Espoir et notamment l’axe Nouakchott-Boutilimit ont fait face à pas mal de désagréments face à la fermeture pendant des heures (tout au long de la journée) de cet axe à la circulation.
En effet, à 10 km de la ville de Boutilimit, situé à 150 km à l’Est de la capitale, un gros camion s’était échoué en plein milieu de la route suite à des ennuis mécaniques. Ainsi, vu l’exiguïté de la route et l’ensablement excessif de tout le pourtour, aucun passage ne se présentait aux milliers d’automobilistes venant des deux côtés. L’embouteillage fut monstre et les conséquences furent incalculables. En effet, cette route de 1200 km dessert la plupart des villes de l’intérieur du pays et constitue de ce fait un poumon économique d’une importance inestimable. C’est dire qu’un tel blocage a porté un énorme préjudice au trafic à partir et envers la capitale Nouakchott. Ce n’est malheureusement pas là la première fois qu’un tel incident se produit sur cette route. L’on se rappelle qu’il y a tout juste un mois, un incident similaire s’était déroulé sur le même axe quand un camion était tombé en panne à quelques kms de la ville de Ouad Naga bloquant la circulation pendant des heures. Il avait fallu la mobilisation de la brigade de la gendarmerie de ladite ville pour décider les services de l’ENER à intervenir. C’est dire que cette route demeure très exposée à de tels incidents. C’est pourquoi, les autorités doivent veiller au grain.
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Délinquance

Des vendeurs de Haschich sous les verrous


Plusieurs bandes s’adonnant au trafic et à la vente des stupéfiants ont été l’objet durant la semaine écoulée d’actions menées par les forces de sécurité.
C’est ainsi que des éléments du commissariat de police de Sebkha ont réussi à mettre la main sur trois membres d’une bande impliquée dans le trafic et la commercialisation des stupéfiants. C’est apparemment suite à une information sûre que les policiers ont fait une descente dans le local occupé par la bande. Une importante quantité de Haschich avait été saisie en leur possession. Les trois suspects ont comparu jeudi dernier devant le juge du premier cabinet qui les a envoyé tous en prison.
Pour sa part, la brigade mixte de la gendarmerie nationale a mis aux arrêts quelques suspects impliqués dans les opérations de vente de Haschich. C’est ainsi que ces suspects ont été arrêtés en flagrant délit alors qu’ils tentaient d’introduire leur marchandise prohibée dans la capitale. C’est donc au niveau d’un poste de contrôle à l’entrée de la ville que les quatre suspects de nationalité malienne et guinéenne ont été arrêtés. Le fait qu’ils ne portaient pas de papiers d’identité avait mis la puce à l’oreille des gendarmes. Et une inspection de leurs bagages avait permis de découvrir des quantités non négligeables de Haschich et de comprimés psychotropes. Les suspects ont été envoyés devant la justice.
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Les voleurs de voitures en ligne de mire

Les voleurs de voitures constitués en bande criminelle ont subi de sérieux revers durant la semaine écoulée.
En effet, plusieurs opérations de police ont été menées avec succès ça et là.
D’abord à Dar Naïm où la police a mis aux arrêts les membres d’une bande accusée de vol d’un véhicule qu’ils ont tenté de transformer en pièces détachées. Il s’avéra que le véhicule trouvé avec eux a été volé au niveau du quartier « capitale ». Au même moment, des éléments du commissariat de police d’El Mina ont arrêté des jeunes suspectés d’avoir subtilisé un véhicule de type Mercedes. Les deux suspects qui ont nié en bloc les faits qui leur sont reprochés se sont avérés être les membres d’une bande de cascadeurs. Ils prennent les véhicules d’autrui non pour les transformer en pièces détachées ou les revendre sous de fausses identités mais tout juste pour bringuer avec et les abandonner ensuite.
Depuis quelque temps, les groupes spécialisés dans le vol de voitures ont proliféré dans les rues de la capitale. Pourtant, ces dernières semaines, plusieurs succès de la police ont été enregistrés face à ces bandes. Ce recul s’explique en partie par les opérations intensives de contrôle de police. Les forces de sécurité ont réussi ainsi à arrêter plusieurs personnes impliquées dans le trafic des cartes grises. Mais toujours est-il que le mal est toujours là et la vigilance doit rester de mise.
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Vol:
Plusieurs opérations signalées

La semaine dernière, les services de police ont noté une nette recrudescence des vols. En effet, pas moins de 8 cas ont été signalés dans les différentes moughataa de la capitale, un chiffre en hausse par rapport aux deux semaines précédentes où ce taux oscillait entre 4 et 5.
 L’une de ces opérations de vol a eu lieu à l’îlot K où une boutique avait été cambriolée. Le principal suspect est tombé entre les mains de la police du commissariat de Tevragh Zeina. L’homme a reconnu les faits et a dénoncé ses complices et la police était déjà sur leurs traces.
A El Mina, c’est une bande entière qui a été cernée dans son repère et coffrée après une information sûre fournie à la police. La bande résidait à Sebkha dans la zone située non loin de Basra. La police a mis la main sur une importante saisie de comprimés psychotropes et de Haschich. Les membres de la bande qui ont reconnu leur implication dans la vente de la drogue ont cependant nié l’accusation de vol. Quoiqu’il en soit, tous les éléments de la bande arrêtés ont été conduits devant la justice.
A Teyarett, 2 cas de vol ont été signalés et on a noté la réapparition de bandes qui s’en prennent aux passants.
Cette recrudescence du banditisme a de quoi inquiéter. Mais il va falloir malheureusement compter avec cette insécurité grandissante dans une ville qui s’étend à perte de vue et où la pauvreté et la misère touchent de grandes couches de la population.
Donc pour mettre fin à cet état de choses et freiner le développement de la violence, il va falloir s’investir concrètement dans la lutte contre la pauvreté.
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Education :
DREN du Trarza
Un redéploiement du personnel qui fait des mécontents

L’instabilité chronique du corps enseignant est l’une des tares du système éducatif. En effet, les affectations sur des bases le plus souvent subjectives font figure de programme pour le ministère de l’Education où les notes de service complaisantes pleuvent à longueur d’année.
Récemment, on a assisté à un mouvement ayant concerné les DREN(Direction Régionale de l’Education Nationale). Certains d’entre eux pourtant sélectionnés sur test ont été éconduits et remplacés par des nouveaux.
Ce remue-ménage en pleine année scolaire ne pouvait pas ne pas faire de vague au sein du personnel enseignant. En effet, certains DREN et autres IDEN avaient leurs protégés. Il s’agit d’enseignants comptabilisés parmi les effectifs mais qui en réalité étaient libres de leurs mouvements et vaquaient tranquillement à leurs affaires comme si de rien n’était.
Au Trarza, le département de Wad Naga détenait sans nul doute la palme d’or de l’anarchie et de la complaisance. C’est ainsi qu’il a suffi au tout nouveau DREN venant du Tagant d’effectuer une tournée d’information pour découvrir le pot aux roses.
En effet, le département disposait d’un personnel excédent voire pléthorique ou plus exactement très mal réparti. C’est ainsi par exemple qu’au niveau de la ville de Wad Naga près de 5 enseignants excédentaires ont été mutés ailleurs.
Plus grave encore à Aghba (30 km de Nouakchott), l’école disposait de 9 enseignats dont la plupart au chômage technique.
6 d’entre eux ont été invités à plier bagages. Au niveau de l’enseignement secondaire, des profs excédentaires ont été détectés à Wad Naga et Aghba entre autres.
Cette pagaille n’est pas particulière à cette Moughataa. Elle est plutôt générale. C’est dire que le système est loin d’être encore remis sur de bons rails.
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Des vendeurs de « soum-soum » coffrés

La police a mis aux arrêts en début semaine dernière trois ressortissants guinéens qui s’adonnaient à la vente du « soum-soum » (boisson alcoolisée traditionnelle) dans la moughataa de Sebkha.
Après leur arrestation, les trois guinéens ont reconnu être impliqués dans le commerce de cette boisson qui fait des ravages dans les milieux des utilisateurs. Lors de cette arrestation, d’importantes quantités de boissons prohibées et dangereuses ont été saisies.
Les trois accusés qui ont été présentés jeudi devant le juge ont été envoyés à la prison civile.
La vente de soum-soum est une activité répandue dans des zones comme Sebkha et El Mina où la clientèle est concentrée. Mais même dans d’autres coins de la capitale comme Riyad, cette activité a tendance à se développer.
C’est dire que la police doit redoubler de vigilance pour faire face à la prolifération des débits de boisson qui causent un grand tort à une jeunesse désoeuvrée et en quête perpétuelle de sensations fortes.
Cette boisson fabriquée à base de céréales, d’intestins d’animaux et bien d’autres ingrédients a des effets dévastateurs sur la santé des utilisateurs.
L’intervention de sa production et de sa commercialisation s’avère de ce fait un impératif catégorique. C’est là un défi que la police est appelée à relever.
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Une tentative de viol qui a tourné court

Une jeune fille de dix ans a échappé de justesse en début de semaine dernière aux griffes d’un ressortissant étranger qui avait tenté de la violer.
Cela s’est passé dans un quartier de Sebkha, une moughataa où le taux de criminalité est en hausse constante du fait de la forte concentration de communautés d’origine étrangère. S’agissant de cette tentative de viol, la jeune fille a été surprise chez elle où elle était seule par l’homme qui était apparemment un voisin qui la surveillait de près. Heureusement pour elle, elle réussit à s’échapper des griffes de son agresseur et ses cris stridents permirent aux voisins et aux passants d’accourir pour s’emparer de son assaillant qui fut livré à la police.
Au commissariat, l’homme nia les faits qui lui étaient reprochés et se défendit d’avoir violé la jeune fille. Effectivement, une visite médicale avait plaidé en sa faveur. Mais cela ne l’innocentait pas pour autant.
Les parents de la victime étaient très remontés contre lui et n’ont pas hésité à porter plainte.
L’agresseur ne pourrait donc pas s’en tirer aussi facilement et devrait être présenté devant la justice pour répondre d’une tentative de viol sur une mineure.
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Vol :
Une bande démantelée à Dar Naïm

Une bande composée de quatre personnes dont une femme très connue dans les milieux de la délinquance locale a été arrêtée à Dar Naïm.
La bande en question s’attaquait aux maisons du quartier et jetaient surtout son dévolu sur les domiciles non habités. Elle effectuait ses opérations et se retiraient tranquillement sans laisser de traces.
Récemment, c’est un jardin d’enfants situé à quelques encablures de la préfecture qui avait reçu la visite de ces voleurs d’un genre nouveau qui ont démonté les portes en bois rouge avant de se replier.
Après plusieurs plaintes des victimes, la police était donc aux trousses de ces malfrats qui sont finalement tombés dans les mailles du filet.
La bande qui passera devant le juge devrait être conduite vers la prison civile, un lieu qui n’est pas étranger à certains de ses membres.
Avec le démantèlement de cette bande, les vols vont peut-être diminuer dans la zone mais le combat est loin d’être gagné pour de bon.
 En effet, dans cette moughataa, les bandes similaires pullulent et les habitants doivent faire régulièrement face à des problèmes de sécurité.
Cette présence récurrente du banditisme dans cette zone s’explique par l’état de pauvreté qui pousse beaucoup de jeunes à verser dans la délinquance.
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Approvisionnement en eau 
Un casse tête pour les ménages

En attendant que les eaux du fleuve Sénégal viennent étancher leur soif par l’entremise du fameux projet « Aftout Essahili », les populations de Nouakchott et notamment celles des quartiers populaires continuent à souffrir le martyre. En effet, l’eau se fait de plus en plus rare et ce malgré les hausses successives du volume injecté quotidiennement dans le réseau.
Dans la moughataa de Dar Naïm, le problème de l’eau est récurent. Dans certains quartiers difficiles d’accès comme Lemghaïty et douze suite, les vendeurs d’eau font la pluie et le beau temps. Ici le fut d’eau varie de 300 à 1000 UM c’est dire que la baisse dont on a parlé récemment est inconnu ici. Au contraire, certaines familles ont du mal à supporter la logique spéculative des vendeurs.
Face à cette situation intenable, les autorités compétentes (Mairie, SNDE) ne font pas grand-chose pour soulager les maux des populations. Et en dehors des promesses non tenues de la part des uns et des autres, les populations laborieuses n’ont pas grand-chose à espérer.
Cette situation plus que préoccupante doit mettre la puce à l’oreille des plus hautes autorités qui ont le devoir de disponibiliser l’eau potable pour tous. C’est une urgence et cela s’impose quitte à prendre des mesures énergiques pour réaliser ce noble objectif.
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Produits périmés :
Une saisie record

La direction de la concurrence et de la protection du consommateur a procédé en ce début de semaine à une saisie record de produits périmés. En effet, ce sont près de 20 tonnes de ces produits mortels et impropres à la consommation qui ont été saisis au niveau du marché de Sebkha. Il s’agit là d’un nouveau succès à mettre sur le compte de cette direction qui traque au jour le jour les vendeurs de la mort.
Cette direction présente dans les neufs (9) moughataa(départements) de Nouakchott ainsi qu’à l’intérieur du pays dispose également d’une équipe mobile qui sillonne quotidiennement les zones à risques. Elle dispose aussi de plusieurs informateurs qui donnent l’alerte à chaque fois qu’ils constatent un danger.
Le marché de Sebkha où vient d’être effectué la saisie est avec celui d’El Mina l’endroit le mieux surveillé car c’est ici que se trouvent les plus grands stocks écoulés régulièrement par certains grossistes de la place.
Il y a tout juste deux mois près de 80 tonnes de ces produits avaient été brûlés sous la supervision des autorités compétentes.
Actuellement, la direction dispose dans ses magasins d’un stock de 70 tonnes, un stock qui s’agrandit de jour en jour comme on l’a vu avec cette toute dernière prise.
Il s’agit en effet d’un problème de santé publique qui met gravement en danger la santé des citoyens.
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Commerce du charbon :
Des grossistes prêts à tout

Les propriétaires de camions chargés de charbon de bois immobilisés récemment par le groupement spécialisé de la gendarmerie ont finalement accepté de payer la forte amende exigée. Les propriétaires de camions se sont estimés lésés car ils affirment disposer de toutes les autorisations nécessaires fournies par les services du ministère de l’environnement. Tous les camions en dehors de deux avaient finalement accepté de débloquer les 100.000 UM demandés pour se voir autoriser à entrer leur précieuse marchandise dans la capitale. Pour le président de la fédération des investisseurs dans la production et la commercialisation du charbon de bois, les services du ministère en bloquant deux camions viole la loi et pour lui, les taxes exigées sont illégales.
Quoiqu’il en soit, le commerce du charbon de bois s’il contribue à enrichir une frange d’hommes d’affaires met à rude épreuve l’équilibre naturel et constitue l’un des facteurs les plus importants de l’avancée du désert.
En effet, avec une déforestation systématique et accélérée, ce commerce est en passe d’engloutir les rares hectares de forêt dont dispose encore le pays.
Mais comment peut-il en être autrement serait-on tenté de nous demander quand on sait qu’une bonne partie des ménages mauritaniens continuent encore à faire recours au charbon de bois. Et pour cause, le gaz butane coûte très cher et il n’existe pas de politique énergétique ayant pour objectif de mettre fin à cette exploitation abusive des espaces verts.
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Une reconversion réussie

Moustapha, un jeune homme de 22 ans tient un commerce florissant au marché Lahmoum.
Pour Moustapha, les affaires marchent bien et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Pourtant Moustapha revient de loin et n’eut été la grâce divine qui a permis de le remettre sur les rails, c’était un garçon perdu pour de bon. Ancien pensionnaire de la prison civile où il effectua plusieurs séjours pour des infractions diverses, il finit par se repentir et arriva à repartir sur de nouvelles bases.
Et le résultat ne se fit pas attendre. Et c’est avec regret que Moustapha parle de cette période d’égarement dont il n’est pas responsable. A 6 ans, ses parents avaient divorcé et le petit enfant qu’il était fut abandonné à lui-même. Son père s’était remarié et Moustapha faisait le va-et-vient entre sa mère et son père. Il n’était pas bien traité raconte-t-il avec amertume et finit par se lier d’amitié avec des enfants de la rue.
Ces mauvaises fréquentations eurent très vite de l’effet et Moustapha abandonna ses parents et devint violent.
Il s’adonnait aux larcins et aux actes de banditisme qui le conduisirent régulièrement en prison.
Si Moustapha a réussi à se départir de son comportement et de se reconvertir à une vie normale, tel n’est pas le cas de milliers d’autres enfants qui, comme lui, sont abandonnés à leur sort par des parents le plus souvent sans scrupules.
En effet, les enfants sont le plus souvent victimes d’un comportement parental irresponsable.
Ils sont en effet très nombreux, les hommes qui conçoivent des enfants puis les abandonnent sans assistance. Le taux de divorce est en effet très élevé et le fameux code de statut personnel qui est sensé protéger les droits des femmes et des enfants n’est pas appliqué comme il se doit. C’est là une situation tout à fait préoccupante.
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Mendicité :

Des mendiants abandonnés à eux-mêmes


Moussa est un enfant de huit ans, frêle et affichant une mauvaise mine. Il passe le plus gros de la journée à se faufiler entre les véhicules accompagné de ses amis d’infortune. Originaire de la ville de Boghé, il affirme avoir débarqué à Nouakchott il y a une année pour dit-il apprendre le Coran. Mais son maître qui réside à Sebkha ne déroge pas à la règle qui veut que les talibés errent à longueur de journée dans les rues de la ville et sont astreints à revenir chez le marabout avec des pièces sonnantes et trébuchantes.
Le jeune enfant affirme qu’il est soumis au supplice de la cravache à chaque fois qu’il était revenu bredouille ou avec une somme inférieure aux 150 UM qu’on lui exige quotidiennement.
Haby quant à elle est une jeune femme de dix sept ans. Elle aussi a été prise dans le piège de la mendicité. Alors qu’elle venait tout juste de fêter ses quatorze ans, ses parents la marièrent à un cousin, boucher de son état.
La pauvre jeune fille se vit ainsi obligée de mettre fin à ses études. Un an à peine après son mariage, elle se retrouva dans la rue et enceinte de surcroît.
En effet, après son divorce, elle accoucha et se vit obligée de mendier pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses deux jumeaux.
Des cas comme ceux de Moussa et Haby se comptent par milliers. Et il suffit de jeter un coup d’œil autour de soi dans les rues et partout pour mesurer l’ampleur de la mendicité.
Face à ce phénomène grandissant, les autorités restent impuissantes. Tous les projets initiés ça et là sont restés en veilleuse. Il va falloir en effet s’engager à fond pour le circonscrire car comme on dit : « Aux grands maux, les grands remèdes ».
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Marché de la volaille « Dyouk » :
Des vendeurs très remontés

Les commerçants du marché de la volaille (Dyouk) situé non loin du point rond de la mosquée marocaine se plaignent à l’instar de tous leurs autres collègues des marchés de Nouakchott des taxes élevées prélevées au titre des impôts.
Dans ce marché appartenant à l’Etat, la taxe mensuelle (impôt) varie entre 20 et 40.000 UM selon le gabarit du commerçant.
La taxe sur le hangar s’élève à 20.000 UM.
Il est loué entre 15 et 18.000 UM. Pour les petits vendeurs, ces prix sont revus à la baisse. C’est ainsi que le vendeur de charbon loue son échoppe à 5.500 UM et paie une taxe de 1.000 UM pour la commune.
Les commerçants qui paient une taxe allant de 20 à 40.000 UM crient à l’injustice et s’estiment lésés criant haut et fort à qui veut l’entendre que cette taxe n’a aucune contrepartie.
En effet, la commune de Sebkha dont dépend ce marché ne fait rien soutiennent-ils pour assurer ne serait- ce que la propreté du marché.
Les lieux sont repoussants et les ordures s’accumulent partout exposant dangereusement la santé des occupants à tous les dangers.
Face à la crise qui s’est installée avec l’amenuisement du pouvoir d’achat des citoyens et à la hausse jugée excessive des taxes, les commerçants et autres petits vendeurs du marché « Dyouk » crient à l’injustice et sollicitent l’aide des autorités.
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Mariage:
Des coutumes à la peau dure
Les traditions ont la vie dure et notamment quand il s’agit du mariage qui continue encore à obéir à certaines règles strictes. C’est ainsi que le mariage tribal, ethnique et clanique a encore de beaux jours devant lui. Une forte vague conservatrice continue ainsi à souffler sur le pays. Cette vague beaucoup de jeunes filles continuent à en faire les frais. Mariam est de celles-ci. Cette jeune fille qui a dépassé l’âge de se marier et résidant au quartier de Ten Soueilim avec ses parents vient de se voir privée d’une union qui était pratiquement acquise. Malheureusement pour elle, ses parents des conservateurs purs et durs ne l’entendaient pas de la même oreille. En effet, ils éconduisent  sans autre forme de procès le malheureux prétendant dont le seul tort est de ne pas appartenir au même ensemble tribal que Mariam.
Face au refus catégorique de ses parents, la jeune fille n’avait plus que ses yeux pour pleurer et signifier sa désapprobation. Ce sera donc peine perdue. La jeune fille a ainsi vu son rêve brisé est inconsolable.
Les parents de Mariam ne sont pas les seuls dans ce cas. En effet, ce type de comportement est encore vivace dans une société où les relents conservateurs sont encore très forts. Ce n’est donc pas un hasard si le taux de mariage est extrêmement bas. Un tel comportement y est pour beaucoup même s’il faut reconnaître que le coût prohibitif du mariage d’aujourd’hui est un autre facteur de dissuasion.
Quoiqu’il en soit, il est grand temps pour dépasser des coutumes qui ne vont plus de pair avec le contexte actuel. Ce serait beaucoup plus bénéfique d’encourager des unions entre membres de différentes tribus, de différentes castes et pourquoi pas de différentes races. Cela serait en tout cas beaucoup plus conforme avec les enseignements la religion musulmane.
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Des taximans excédés


Entre policiers et taximans, ce n’est pas toujours le grand amour. Jeudi dernier au carrefour de la Polyclinique, une chaude altercation a opposé un taximan et un agent de police. Ce dernier s’en était pris au taximan qui apparemment n’avait pas daigné coopérer en refusant de payer une taxe qui estimait-il était erronée. L’incident faillit dégénérer car le taximan qui s’avéra être un soldat finit par se présenter ce qui ne manqua pas d’apaiser les ardeurs du policier qui finit par se rendre à l’évidence.
Les altercations entre policiers et taximans sont monnaie courante. Les taximans se présentent toujours comme des victimes. Ils ne supportent pas les taxes soutirées par les policiers, des taxes jugées illégales car ne répondant pas selon eux à des critères objectifs.
Quoiqu’il en soit à Nouakchott, les taximans comme tous les automobilistes d’ailleurs se comportent comme bon leur semble et ne respectent rien du tout. Ce n’est en effet pas un hasard si la circulation dans la capitale est si anarchique. Les règles les plus élémentaires du code de la route ne sont pas respectées. Ce n’est donc pas un hasard si les policiers sévissent pour réprimer une pile de comportements indignes. Toujours est-il que des dérapages sont fréquents et les abus des forces de l’ordre sont connus de tous. Cette situation s’explique selon certains par le peu d’intérêt accordé aux agents de la police nationale qui ne sont pas mis dans des conditions leur permettant de mener à bien la noble mission qui leur est confiée.
Mais avec la promulgation d’un nouveau statut, l’espoir est grand et les hommes en kaki devraient dans un proche avenir se départir de certaines mauvaises habitudes.
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Assainissement

Des employés surexploités


La ville de Nouakchott qui a battu ces dernières années tous les records en matière de manque d’hygiène et de l’occupation de l’espace urbain par des déchets de toute sorte commence depuis quelques mois à retrouver un visage de plus en plus gai. Après l’échec des entreprises nationales d’assainissement, il aura fallu faire appel à l’expertise étrangère. E effet c’est la le groupe Pizzorno – Environnement qui a pris les choses en main. Le groupe français qui s’appuie essentiellement sur une mai d’œuvre (nationale) bon marché commence à faire des émules. Mais il se trouve que ces excellents résultats sont le le fait des efforts effectués par une main d’œuvre nationale qui malheureusement est très mal payée. En effet, le gros des employés chargés de collecter les ordures ont des salaires dépassant à peine les vingt mille ouguiyas. La plupart de ces employés n’ont pas signé de contrats et sont de ce fait soumis à tous les abus.
La situation de ces employés en dit long sur le laisser aller observé dans le secteur privé où les travailleurs sont abandonnés à eux-mêmes et livrés à la merci de leurs employeurs. Pourtant ce n’est pas faute de lois ou de textes réglementaires. Les textes sont là mais malheureusement ils ne sont pas respectés et sont bafoués au nez et à la barbe des services chargés de les appliquer.
L’inspection du travail si elle existe n’est d’aucun secours pour ces laissez pour compte. Cette situation préoccupante devrait susciter la réaction des autorités qui doivent intervenir pour mettre fin à l’anarchie et à l’injustice.
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Accident spectaculaire au carrefour Madrid

Mardi dernier en début d’après-midi, un accident spectaculaire a eu lieu à une centaine de mètres du carrefour Madrid, point culminant de la circulation automobile à Nouakchott. L’accident a touché 5 voitures (4 de type Mercedes 190 et une fourgonnette de type Nissan). Le télescopage a mis aux prises deux voitures venant du côté de Toujounine et ayant dérapé de leur trajectoire aux trois autres véhicules qui venaient du sens inverse. Il semble que les deux véhicules qui avaient quitté la route voulaient éviter des passants. Quoiqu’il en soit l’accident fut spectaculaire et il draina une foule nombreuse venue aux nouvelles. Mais heureusement il y eut plus de peur que de mal. L’accident ne s’est pas soldé par des victimes comme on pouvait s’y attendre. Seuls des dégâts matériels ont été enregistrés notamment pour les véhicules qui ont eu un choc frontal. Cet accident hors du commun repose une fois de plus le problème de la circulation routière à Nouakchott où l’anarchie est vraiment de mise. En effet, face à des routes défoncées et ne répondant pas aux critères les plus élémentaires, face à l’absence ou à l’irrespect des règles du code de la route et à l’inconscience manifeste de la part des automobilistes le taux des accidents de la route est des plus élevés. Conséquence des centaines de personnes perdent annuellement la vie dans une capitale où tout reste encore à faire sur le plan de la circulation routière. Depuis quelques semaines on assiste au démarrage du projet ambitieux qui a pour but de doter la ville d’un réseau routier digne de ce nom et répondant aux normes. Une centaine de kilomètres devraient ainsi être mis en place d’ici quelques mois. Cela devrait permettre de désengorger les principaux axes et notamment ceux menant au carrefour Madrid qui pose aujourd’hui de grands problèmes.
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Education : Concours des inspecteurs :
Des candidats crient au scandale

Les candidats recalés au concours des inspecteurs de l’enseignement fondamental organisé récemment par le ministère de l’Education Nationale sont très remontés contre les organisateurs accusés de fraude et de favoritisme. Les résultats qui se sont fait attendre près de deux mois ont été vivement contestés par la plupart des candidats. A en croire les protestataires, certains candidats déclarés admis avant la délibération ont été félicités avant la sortie des résultats. Certains auraient payé de fortes sommes ou offert des terrains pour figurer sur la liste des heureux élus.
Face à cette situation, des dizaines de candidats sont mobilisés depuis la publication des résultats fin octobre et sont décidés à aller jusqu’au bout pour que justice leur soit rendue. Ils viennent d’engager un avocat pour défendre leur cause.
Cette nouvelle affaire rocambolesque en dit long sur l’état désastreux du système éducatif où le malaise perdure. Rien n’est en effet plus terrible que de voir des inspecteurs recrutés suivant des critères peu orthodoxes. Ce sont en effet eux les piliers de l’encadrement pédagogique. Ils sont sensés orienter et diriger des enseignants qui n’en sont pas moins bien formés et ont besoin d’un encadrement de qualité pour parfaire leur formation bâclée.
C’est donc là un nouveau pas en arrière enregistré par un système éducatif exsangue qui n’en avait pas besoin.
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Célébration de la fête de l’Aïd
Des pères de famille à genoux

Les fêtes religieuses constituent chez nous de grands moments de réjouissances et sont appréciées à leur juste valeur par les femmes et les enfants qui privilégient l’aspect festif et ne se pose pas trop de questions quant au prix à payer. Ce fardeau ce sont les pères de familles qui doivent le supporter en se voyant obligés de satisfaire les caprices de tous les membres de la famille. Pour M.S qui est enseignant : « la fête constitue pour moi une véritable hémorragie financière. Avec une petite famille il m’a fallu 100.000 UM pour honorer tous les engagements. 20.000 UM pour le mouton et j’en passe. Où croyez-vous que j’ai pu disposer de cet argent ? Je n’ai que mon salaire et déjà côtés pas aussi fameux. Il y a bien sûr la banque mais vous imaginez les conséquences. »
En effet, beaucoup de pères de famille comme M.S n’ont d’autre choix que de faire recours à la banque ou ailleurs pour avoir un crédit. La potion est donc toujours amère et ce n’est pas un hasard si au lendemain des fêtes il y a toujours du rififi dans l’air dans les ménages. Certains couples ne résistent pas à l’épreuve de la fête et se disloquent. Cela s’explique le plus souvent par l’inconscience de certaines femmes qui mettent la barre très haut. Elles sont nombreuses en effet ceux dont les maris n’ont pas assez de moyens pour répondre à leurs doléances parfois disproportionnées. Dans une société où on ne vit plus que pour la consommation et où les coutumes et les habitudes ancestrales sot à l’épreuve des réalités modernes, l’instabilité conjugale devient un phénomène récurrent. Et à l’occasion des fêtes, les ménages les plus mal préparés volent généralement en éclats.
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Un faussaire derrière les verrous

Un faussaire d’origine malienne a été arrêté en début de semaine dernière à Sebkha par certaines de ses victimes qui l’ont remis à la police.
 L’homme qui opérait dans le quartier depuis quelques temps avait réussi à rouler pas mal de personnes. Et il était sur le point de réussir un grand coup lorsqu’il fut démasqué.
En effet, un groupe de personnes venait de lui remettre une rondelette somme, 150.000 UM au juste et il avait promis de leur remettre 300.000 UM soit le double en contrepartie. L’un des membres du groupe l’accompagna dans sa piaule et l’homme avait réussi à le berner.
 En effet, à l’aide de certains produits dont du savon il feignit de passer à l’action et sortit comme par enchantement une liasse de 10.000 UM qu’il avait apparemment sur lui.
Il n’en fallut pas plus à la victime pour croire au miracle et la suite on la connaît. Ainsi, au moment où les victimes se frottaient les mains et s’impatientaient pour entrer en possession de la coquette somme de 300.000 UM, le faussaire lui attachait ses bagages et s’apprêtait à rentrer dans son pays natal. Et il s’en était fallu de peu pour qu’il réussisse son coup. Les victimes qui avaient rendez-vous avec lui dans les 24 heures avaient par un heureux concours de circonstances eu vent de ses intentions et ils accoururent chez lui pour l’arrêter et le livrer au commissariat de police de Sebkha II.
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Justice :
Une affaire qui a défrayé la chronique

Un professeur épris d’une jeune fille dont il avait demandé la main sans succès s’était retrouvé en prison avec sa dulcinée. L’affaire qui avait défrayé la chronique à Nouakchott refait surface après la décision du juge du premier cabinet de la cour de Nouakchott de maintenir les deux amoureux en prison avant leur jugement.
Les deux personnes avaient été arrêtées par la police après une plainte déposée par les parents de la jeune fille qui avaient accusé le prof d’avoir enlevé et violé leur fille. La jeune fille avait quant à elle nié ces allégations au cours de l’enquête policière affirmant qu’elle était parti avec son amoureux de son plein gré affirmant au passage qu’elle l’aimait à la folie et qu’elle ne pouvait pas se passer de lui. La jeune fille avait également soutenu que l’homme avait demandé sa main à ses parents mais que ces derniers avaient rejeté l’offre sous prétexte qu’il était de condition modeste alors qu’elle était issu d’une « grande famille ». Après cet épisode les deux tourtereaux avaient décidé de rester ensemble allant dans un premier temps voir le cadi de Toujounine dans l’espoir d’officialiser leur union. Mais en vain.
Ils sont allés par la suite taper à la porte d’un imam aux pratiques douteuses et expéditives en la matière. L’imam qui réside à El Mina avait apparemment eu vent de l’affaire et craignait pour sa peau car les parents de la fille étaient prêts à tout.
L’affaire est comme on le voit délicate et en attendant que la justice se prononce les deux amoureux peuvent méditer en prison.
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Démantèlement d’un gang comprenant une femme
Une bande composée de quatre personnes dont une femme très connue dans les milieux de la délinquance a été arrêtée à Dar Naïm. La bande en question s’attaquait aux maisons du quartier et jetaient surtout son dévolu sur les domiciles non habités. Elle effectuait ses opérations et se retiraient tranquillement sans laisser de traces. Récemment, c’est un jardin d’enfants situé à quelques encablures de la préfecture qui avait reçu la visite de ces voleurs d’un genre nouveau qui ont démonté les portes en bois rouge avant de se replier. Après plusieurs plaintes des victimes, la police était donc aux trousses de ces malfrats qui sont finalement tombés dans les mailles du filet. La bande qui passera devant le juge devrait être conduite vers la prison civile, un lieu qui n’est pas étranger à certains de ses membres. Avec le démantèlement de cette bande, les vols vont peut-être diminuer dans la zone mais le combat est loin d’être gagné. En effet, dans cette moughataa, les bandes similaires pullulent et les habitants doivent faire régulièrement face à des problèmes de sécurité. Cette présence récurrente du banditisme dans cette zone s’explique par l’état de pauvreté qui pousse beaucoup de jeunes à verser dans la violence.
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Santé:
Des malades à la merci des erreurs médicales
La santé demeure l’une des préoccupations majeures des populations dont la plupart n’ont pas accès aux prestations sanitaires. Dans un système où tout s’achète – y compris dans le public – la plupart des gens sont abandonnés à eux-mêmes et ne disposent d’aucune couverture sanitaire. Et pour ceux qui n’ont pas les moyens de se soigner dans les cliniques et centres de santé privés dignes de ce nom, les dispensaires et hôpitaux publics restent la seule destination. Mais il se trouve que dans ces centres le plus souvent sous équipés et ne disposant pas d’un personnel suffisant et qualifié, les prestations laissent à désirer. Dans un tel contexte où les conditions ne sont pas généralement réunies, les malades font face à tous les dépassements. C’est ainsi que les erreurs médicales sont monnaie courante et beaucoup de malades en font régulièrement les frais. Tout dernièrement, on en a recensé quelques uns et non des moindres dans l’un des plus importants centres médicaux de la capitale. Le premier cas c’est celui de cette jeune fille de 15 ans qui souffrait de douleurs aiguës au niveau du bas ventre droit. Arrivée chez le médecin, celui-ci lui recommanda d’aller faire quelques analyses au labo. Cela fut vite fait et lorsqu’elle lui présenta les résultats des analyses, il décida de l’envoyer immédiatement vers la salle d’opération où l’anesthésiste s’occupa d’elle pour l’opération. En effet, le médecin avait diagnostiqué une appendicite. Malheureusement pour cette patiente, le diagnostic se révéla erroné et le médecin n’avait plus qu’à présenter ses excuses. L’autre cas c’est celui de cette femme de 36 ans qui fut la cobaye d’un médecin débutant. L’opération qui avait pour cible la rate fut un échec cuisant. Cela obligea les médecins de tenter une seconde opération pour sauver la victime qui était tombée dans un état végétatif. Face à de telles bourdes médicales, il y a lieu de se demander où allons-nous ?
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Des voleurs pris en flagrant délit
Les gangs étrangers continuent à dérayer la chronique à Nouakchott où les opérations de banditisme montent en flèche. La semaine dernière, une bande composée de quatre nigérians âgés de 20 à 27 ans a été appréhendée par ne patrouille de police alors qu’elle était en pleine opération de vol. la scène se passe au 5ème où cette bande sévissait depuis quelques temps contre les boutiquiers. Au moment de son arrestation, la bande avait en sa possession de l’argent et des cartes de recharge fraîchement volées dans une échoppe du coin. Les voleurs qui sont passés devant le juge ont été envoyés à la prison civile. La moughataa de Sebkha qui compte la plus forte communauté étrangère de la capitale fait face à des problèmes de sécurité récurrents. C’est un refuge idéal pour les délinquants de tout acabit venus s’échouer dans des quartiers à forte concentration humaine avec une promiscuité fort appréciée des bandits qui peuvent ainsi se fondre dans la foule sans laisser de traces. De ce fait, dans cette zone plus qu’ailleurs, les bandes organisées pullulent et ont tendance à prendre de l’ampleur. Et malgré la présence policière non négligeable avec l’existence de deux commissariats de police, les actes de banditisme se multiplient et il ne se passe pratiquement pas de jour sans que l’on assiste à des actes délictueux. C’est dire que les populations de la zone paient un lourd tribut. La police devrait donc redoubler d’efforts pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
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Dépravation des mœurs :
Saisie de films porno et de haschich

Un ressortissant malien de 26 ans est tombé la semaine dernière dans les mailles du filet en possession d’une importante quantité de films pornographiques. Les 174 films ont été saisis lors d’un contrôle de routine opéré par une unité de la gendarmerie nationale opérant sur l’axe Nouakchott-Rosso. Il ressort des premières investigations que le jeune homme s’adonne à la vente de ce genre de films dans certains coins de la capitale. L’homme croupit actuellement en prison dans l’attente de son jugement. Cette saisie en dit long sur la menace qui pèse sur la jeunesse qui a succombé depuis belle lurette aux sirènes de la dépravation et à la consommation à outrance des produits de la « sous-culture » occidentale.
Un autre ressortissant étranger est tombé au même moment entre les mains de la gendarmerie nationale et cela au cours d’un contrôle aux frontières avec le Mali. L’homme s’est avéré être un trafiquant international de drogue. Il était au volant d’une Renault 21 et se dirigeait vers Nouakchott. La gendarmerie a mis la main sur 34 kilos de haschich et une quantité de comprimés psychotropes trouvés à bord du véhicule. Après un premier interrogatoire, il a reconnu qu’il était le propriétaire du haschich niant cependant que les comprimés lui appartenaient. Il a cependant fini par cracher le morceau en donnant des noms, ceux de ses complices tous installés à Nouakchott. Le juge a ordonné son envoi en prison et a lancé un mandat d’arrêt contre ses complices qui ont tous été identifiés.
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Des trafiquants de drogue pris la main dans le sac

La brigade mixte de la gendarmerie nationale a réussi à démasquer en fin de semaine dernière des trafiquants de Haschich et de substances psychotropes. Cela s’est passé au niveau d’un poste de contrôle à l’entrée de la capitale. Le fait que ces trafiquants ne portaient pas sur eux des papiers d’identité avait attiré l’attention des gendarmes qui avaient flairé quelque chose de louche. Une fouille en règle des trafiquants et de leurs bagages a permis la découverte du pot aux roses. En effet, des quantités non négligeables de Haschich et de comprimés avaient été découverts et les trafiquants furet immédiatement conduits vers la capitale. Le groupe qui se compose de quatre personnes de nationalités guinéenne et malienne ont été déférées. Cette énième affaire met en évidence l’activisme des trafiquants étrangers qui ont trouvé en la Mauritanie un terreau favorable pour faire prospérer leur juteux trafic. Les conséquences on le sait sont fort néfastes. En effet, la multiplication des filières de trafic se développe d’une manière foudroyante plaçant ainsi le pays dans une position tristement privilégié dans le domaine du trafic de drogue. Les effets sur la jeunesse désœuvrée et au chômage sont dévastateurs et ce fléau qui gangrène la société est en passe de devenir l’ennemi public N°1. Les autorités devraient donc déployer plus d’efforts pour le circonscrire.
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Incendie au collège I de Nouadhibou :
Les archives de l’administration en fumée

Un incendie a ravagé il y a une semaine les locaux du collège I de Nouadhibou. Les bureaux de l’administration furent particulièrement touchés. En effet l’ensemble des archives de l’établissement est allé en fumée. C’est ainsi que les élèves furent complètement déboussolés par la perte de leurs précieux  dossiers. Le directeur du collège qui fut parmi les premiers sur les lieux ne put que constater les dégâts. En compagnie d’une poignée d’élèves il ne put rien faire pour circonscrire l’incendie. Cet incendie serait d’origine criminelle et on a très vite pointé du doigt les redoublants de la composition écoulée. En effet, le jour de l’incendie constituait la date butoir à laquelle ils étaient tenus de venir avec leurs correspondants.
Quoiqu’il en soit, il s’agit là d’un incendie qui a fortement marqué les consciences et ce d’autant plus que cet établissement est le plus prestigieux collège de la ville et il abrite e son sein le plus grand nombre de collégiens de la ville.
Cet incendie devrait interpeller les autorités et les inciter à accélérer la modernisation de l’administration tant rabâchée. En effet, l’informatisation des administrations scolaires s’avère nécessaire. Cela devrait permettre de mettre à l’abri de mauvaises surprises comme celle-ci.
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Un voleur pris la main dans le sac
Moissa, un jeune chapardeur très connu dans la zone de la Kebba a été arrêté ce mercredi matin à 10 heures en flagrant délit de vol. L’opération a eu lieu dans une maison d’El Mina où venait d’aménager un jeune couple. Le voleur qui, apparemment, suivait de près les allées et venues des locataires depuis les premières heures s’assura que la maisonnette était vide avant de s’y introduire. En effet, l’homme était allé au travail et la femme qui était restée seule fit un tour vers dix heures du coté de la borne fontaine située à quelques mètres de là. Donc la voie était ouverte pour Moussa qui eut la tache d’autant plus facile que la dame n’avait même pas pris la peine de fermer sa chambre à coucher. Mais alors qu’il commençait déjà à passer à l’acte en fouillant les bagages et en assemblant des objets, le voleur eut à faire face à un invité imprévu. Un jeune homme qui était de la famille mais qui n’avait pas passé la nuit sur place eut la réflexion d’en savoir plus sur cet intrus à qui il demanda avec un grain de suspicion ce qu’il fabriquait dans la chambre. Et à ce dernier de répondre sans sourciller qu’il était à la recherche d’un mécanicien qui logeait ici. Persuadé d’être face à un cambrioleur, le jeune homme cria « au voleur» et l’écho de cet appel pressant eut tout de suite de l’effet. Les voisins accoururent et le malfaiteur fut vite neutralisé. Il fut bien rossé avant d’être conduit au commissariat de police situé à quelques encablures de là. Tout donc finit bien et il y eut plus de peur que de mal pour El Alia qui reçu ainsi un accueil peu sympathique, elle qui venait de débarquer à Nouakchott en provenance de Kankossa. Et comme à quelque chose malheur est bon, elle prendra dorénavant ses précautions et fera beaucoup plus attention à sa chambre.
En effet, si dans sa brousse natale, elle était habituée à abandonner sa maison tant qu’elle voudra ne craignant pas pour ses biens, il n’en est pas de même maintenant qu’elle avait décidé de s’installer à Nouakchott en habitant de surcroît dans l’une des zones les plus infestées par la délinquance juvénile.
Des cambrioleurs très imaginatifs
Dans la nuit du mercredi au jeudi, Isselkou dont la boutique est située face à la Kebba tout près de la mosquée Ibn Aouf a subi une descente musclée d’un groupe de jeunes délinquants qui ont emporté tout ce qu’ils pouvaient.
Ce commerçant qui, pour une fois, avait passé la nuit tout seul dans sa boutique ce qui reconnaît-il n’était jamais arrivé n’a rien pu faire en voyant les voleurs fondre sur lui vers 4 heures du matin. Et d’ailleurs, comment pouvait-il réagir quand on sait que les cambrioleurs lui sont tombés du ciel après avoir défoncé le zinc qui constituait la toiture de son échoppe.
En effet, n’ayant pas trouvé d’issue par les portes qui étaient solidement verrouillées, les délinquants eurent l’idée de passer par le haut d’où ce débarquement aérien inattendu et inimaginable. Ils n’eurent donc aucun mal à défaire les vieilles feuilles de zinc qui cédèrent facilement car ne tenant qu’à un fil. Et cela fut d’autant plus facile que le pauvre boutiquier ronflait tranquillement dans son coin et donc ne vit rien venir. Et quand il se réveilla enfin dérangé par le remue ménage des voyous, c’était trop tard et il ne put même pas appeler à l’aide car tout de suite bâillonné par les cambrioleurs qui le ligotèrent, fermèrent  sa bouche et enfilèrent un masque sur sa tête pour qu’il ne puisse pas les identifier. Les voleurs emportèrent des sacs remplis de marchandises de toute sorte et disparurent en passant par l’une des portes de la boutique qu’ils laissèrent entrouverte. Quelques instants après, c’est un travailleur de la boulangerie d’à coté, intrigué par l’ouverture de cette boutique à pareille heure qui vint aux nouvelles et découvrit le pauvre boutiquier se débattant seul dans un coin. C’est ainsi qu’il le délivra et resta avec lui qui avait du mal à surmonter ses fortes émotions. Au petit matin, la nouvelle avait fait le tour du quartier et à huit heures, l’attroupement autour de la boutique était monstre.
Isselkou qui avait eu la chance de s’en sortir indemne en sauvant sa peau mais aussi une importante somme d’argent qui du reste ne lui appartenait pas et qu’il avait pris le soin de cacher en lieu sûr, n’avait plus qu’à remercier le bon Dieu et à aller porter plainte dans l’espoir que ses précieuses marchandises puissent un jour retrouver leur place sur les étagères. Voilà qui risque de ne pas être pour demain.
Cherche dépeceur désespérément : « Le mouton à cinq pattes »
La fête du sacrifice est l’un des événements les plus importants du calendrier musulman. Ce grand rendez-vous annuel focalise à chaque fois toute l’attention des pères de famille et autres chefs de ménage qui se trouvent ainsi confrontés à différents engagements qu’ils doivent coûte que coûte honorer.
Parmi tous ces problèmes, l’acquisition d’un bélier constitue un véritable casse tête car il faut impérativement en dénicher un, cette fête comme son nom l’indique étant celle du mouton.
Pour les habitants de Nouakchott habitués généralement à payer leur mouton très cher, la chance a été au rendez-vous cette année. En effet, au marché principal du bétail à El Mina et dans les différents points de vente disséminés sur le vaste territoire de la capitale, les prix étaient très abordables. Ainsi, avec 14000 ouguiyas, certains ont pu acquérir de bons moutons. On est donc loin comme on le voit des 25, 30, 40 voire plus d’antan. Toujours est-il que même à 14000 ouguiyas, c’était loin d’être à la portée du premier venu et la plupart des citoyens au revenu faible, ne pouvaient pas se payer le luxe d’acheter un mouton.
Pour Baba, un père de famille d’El Mina habitant non loin du marché du bétail, le problème du prix ne s’est pas posé et il avait réussi à payer son mouton à trois jours du jour J. Mais le grand jour venu, de retour de la grande prière d’El Adha(fête du mouton), il avait fallut débourser une bonne somme d’argent pour voir enfin son mouton égorgé et dépecé.
Baba qui était profane en la matière et qui n’avait chez lui personne qui puisse faire l’affaire, s’était vu obligé de se rabattre sur un dépeceur ambulant qui n’avait pas hésité à mettre la barre très haut se sachant alors incontournable.
Ainsi, Baba comme beaucoup d’autres de ses voisins était dans l’obligation de payer 3000 ouguiyas pour pouvoir enfin avoir accès à la viande de son mouton. Comme quoi à l’occasion de cette fête carillonnée ce ne sont pas les mauvaises surprises qui manquent comme ce fameux dépeceur, un véritable mouton à cinq pattes.
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Des manuels de l’IPN vendus à prix d’or
La rentrée des classes constitue le plus souvent un souci supplémentaire pour les ménages qui voient s’ajouter la facture scolaire à leurs nombreuses charges. Ainsi, un bon pactole est inexorablement englouti par l’achat de fournitures scolaires et autres matériels didactiques.
Si les cahiers et les stylos coûtent chers, il en est de même pour les livres qui deviennent hors de prix et ne sont plus à la portée des familles les plus démunies. Et pourtant, cela n’aurait pas dû être ainsi si l’Institut Pédagogique National(IPN) s’était acquitté comme il se doit de sa mission qui consiste entre autres à garantir l’approvisionnement des écoles en manuels scolaires. Malheureusement, cela est loin d’être le cas et aujourd’hui, l’IPN qui est en rupture de stock depuis des lustres a failli à sa mission laissant le champ libre à des commerçants sans scrupules qui revendent les manuels scolaires obtenus par des voies détournées à des prix prohibitifs. Ces manuels, on se demande comment ils peuvent s’en procurer en quantité au moment où les magasins de l’IPN sont désespérément vides.
Cette situation malheureuse donne du fil à retordre aux parents d’élèves qui tel le pauvre Hamed sont contraints de payer le fameux manuel du primaire « De la dune au fleuve » à 2500 ouguiyas au lieu de 100 ouguiyas prévus par l’IPN. On est donc loin de la gratuité du livre invoqué.
Le grand problème c’est non seulement le manque cruel de manuels dans les écoles mais c’est la passivité de l’IPN dont les rayons des kiosques restent vides. A l’heure qu’il est, seuls les manuels d’éducation civique et religieuse et celui de l’histoire- géographie sont disponibles pour le primaire. Quant aux manuels de lecture (Arabe et Français), de mathématiques et de sciences naturelles n’en parlons pas.
Pour ce qui est du secondaire, c’est encore pire car les manuels de première année qui attendent à l’imprimerie depuis près d’un an, ils ne sont pas disponibles, quant à ceux de deuxième année, il y a lieu de se demander s’ils ont même été déjà conçus.
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Une fête au goût amer
Le fameux marché « Thieb-Tieb » (débrouillardise) situé à Sebkha et qui avait un moment constitué une zone de non droit où délinquants et trafiquants de tout genre s’adonnaient au vu et au su de tous à des pratiques répréhensibles, n’est peut être plus l’Eldorado qu’il était pour beaucoup de hors la loi mais pleins de choses peu orthodoxes continuent encore de s’y dérouler. Ainsi, au nez et à la barbe des policiers qui ont pourtant installé un commissariat à proximité de ce marché, les voleurs écoulent régulièrement les produits de leurs cambriolages .De ce fait, les victimes les plus déterminés ont toujours le réflexe de se pointer devant ce marché, juste après avoir déploré le vol de leurs objets. En effet, c’est ici que tout est écoulé et la marchandise est vite liquidée au plus offrant. Plus grave encore, beaucoup de gens peu regardants sur la morale et dont la foi en Dieu laisse à désirer, se rendent dans ce marché pour s’approvisionner en marchandises de toutes sortes.
A la veille de la dernière fête Aliou qui se plaignait du manque d’argent mais désireux de s’offrir de beaux habits pour la circonstance a cru bon d’aller voir du côté de ce marché. Arrivé sur les lieux, il ne tarda pas à se voir proposer par un individu masqué un boubou de Bazin riche qu’il finira par payer à 3000 ouguiyas cash, un véritable cadeau. Mais malheureusement pour lui, il s’agissait là d’un cadeau empoisonné. En effet, le propriétaire du boubou (qui était volé) avait eu la chance de tomber sur son voleur au bon moment. Et pendant que Aliou payait à son vendeur la somme convenue, la police qui était déjà alerté par le propriétaire arrêta les deux hommes. C’est ainsi que Aliou accusé de complicité de vol pour avoir accepté de payer un boubou qui vaut, au bas mot 40000 ouguiyas, à dix fois moins de sa valeur, passa la nuit au commissariat et ce n’est que le lendemain au soir du jour de la fête qu’il fut libéré après l’intervention d’un proche. Une fête complètement gâchée pour quelqu’un qui avait pris le risque de jouer avec le feu. 
Les déboires d’un polygame
Ladji est de ceux qui estiment que la polygamie est une nécessité et que l’accomplissement total de l’homme ne peut être effectif que si ce dernier parvient à être entouré d’une cour tout à fait respectable. Pour lui, l’idéal pour tout homme qui se respecte devrait tendre vers l’appropriation de quatre épouses tolérées par l’islam.
Marié depuis plus d’une décennie et vivant dans son foyer entouré de sa femme et ses enfants, Ladji qui n’est pas gâté par la nature a toujours caressé ses ambitions de polygame mais n’avait malheureusement pas pour lui les moyens de son ambition.
N’ayant jamais considéré son combat perdu d’avance, il avait depuis quelques années une idée qu’il tenait coûte que coûte à mettre en exécution. En effet dans sa famille, vivait une arrière cousine qu’il avait élevé l’ayant ainsi recueilli depuis sa tendre enfance.
Cette dernière faisait de ce fait partie intégrante de la famille et était considérée comme telle par tous les membres de la famille. C’est en effet elle qui épaulait madame dans toutes ses corvées ménagères. Mais ironie du sort, c’était justement sur cette petite fillette encore frêle et innocente que notre honorable père de famille -que la petite considérait à juste titre comme son père- que Ladji débordé par les problèmes et désireux de casser la monotonie quotidienne, avait jeté son dévolu et décida de la prendre comme seconde épouse.
Ayant tout préparé à l’avance, il mit sa femme devant le fait accompli en l’informant à la dernière minute au moment de convoler en justes noces avec la petite.
Atterré par cet événement qu’elle ne pouvait jamais imaginer, elle conseilla à son mari de ne pas aller jusqu’au bout pour affirme-t-elle préserver leur foyer. Mais, rien n’y fit et le mariage fût célébré.
La première épouse qui ne l’entendait pas de la même oreille et qui n’accepta pour rien au monde de partager son époux avec celle qu’elle considère comme sa propre fille fit ses ballots et rentra au village mettant ainsi fin au rêve de son pauvre mari qui n’avança ainsi en rien.
Il avait pris une femme en en perdant une autre avec à la clef un foyer qui avait volé en éclat.
« Chasser le naturel, il revient au galop »
L’existence d’une conscience citoyenne et l’instauration d’un comportement civique en phase avec les exigences d’une vie moderne restent un vœu pieu dans un pays où l’ordre nomade a toujours de beaux jours devant lui. En effet, pour débarrasser la capitale de ses ordures, les campagnes d’assainissement se succèdent pour aboutir le plus souvent à un résultat nul. Si la responsabilité des autorités municipales est incontestable pour n’avoir toujours pas mis en œuvre les moyens nécessaires, celle des populations -dont le comportement est irresponsable- est tout aussi flagrante.
A El Mina où la situation des ordures est des plus critiques, on peut aisément juger le comportement des populations à travers des décharges érigées n’importe où.
L’une de ces décharges située au Sud de l’école neuf, en pleine route est des plus flagrantes. Cette décharge accueille quotidiennement des tonnes de déchets et les populations avoisinantes de la Kebba qui l’approvisionnent profitent de la tombée de la nuit pour y déverser toutes les pourritures imaginables.
Cette décharge qui est de temps en temps dégagée par les services municipaux renaît chaque fois de ses cendres pour se dresser majestueusement narguant cette kebba qui n’a cure de la propreté.
Ces derniers jours, le site de la décharge a été complètement dégagé pour laisser place à la toute nouvelle route bitumée qui traverse le secteur. Mais, tous ceux qui avaient jubilé croyant à tort que s’en était fini avec les ordures ont vite déchanté. En effet, malgré le terrassement de la route, les ordures étaient revenues vingt quatre heures après donnant ainsi du fil à retordre aux ingénieurs de l’ATTM.
Quoiqu’il en soit, une chose est sûre : cette route sera certainement bitumée mais les ordures auront toujours leur place sur l’asphalte car apparemment entre les habitants de la zone et le site de cette encombrante décharge, c’est une vieille histoire.

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