vendredi 22 août 2014

Nomination d’un nouveau gouvernement : Un technocrate aux commandes



Après plusieurs semaines d’attente qui ont donné l’occasion aux analystes politiques d’épuiser toutes leurs batteries, le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz a pris de cours tout le monde en désignant à la tête du gouvernement un technocrate sur lequel personne n’avait misé.
Et, pourtant, Yahya Ould Hademine qui était jusque-là ministre de l’Équipement a bien fait ses preuves lors du précédant mandat où il a eu à mener à bien de grands travaux, des infrastructures qui ont bien changé entre autres le visage de la capitale, des réalisations que même les opposants les plus irréductibles reconnaissent aujourd’hui, même si c’est du bout des lèvres.
Ainsi donc, la nomination de ce cadre aussi bien éduqué et ouvert que son prédécesseur est un bon signe en soi et laisse présager de belles surprises dans la marche laborieuse vers le développement.
Par ailleurs, l’attelage gouvernemental composé de 26 ministres dont 9 entrants dénote d’une volonté claire du président Aziz de continuer sur la même lancée. Ce n’est donc pas un hasard si tous les ministres clés ont conservé leurs postes.
Mais toujours est-il que, dans des secteurs comme l’Éducation, il va falloir entreprendre des réformes en profondeur pour rectifier le tir. Le jeune ministre en charge du secteur a commencé certes à secouer le Mamouth, mais il va falloir beaucoup plus d’énergie, de courage et de fermeté pour mettre hors d’état de nuire les mafias qui gangrènent le secteur et annihilent tout effort de changement.
A noter par ailleurs que le remerciement de certains ministres est d’une grande portée symbolique. C’est le cas par exemple de Ould Maham, ex ministre de la Communication qui, au cours de son bref passage au gouvernement s’est fait trop d’ennemis, une situation qui s’explique par une attitude caractérisée par l’excès de confiance en soi et la suffisance.
Présenté comme l’un des hommes fort du régime, voilà qu’il se retrouve au fond de la vague !Comme quoi, avec le président Aziz, il ne faut pas trop essayer de se faire voir à l’image du nouveau premier ministre dont la politesse et l’humilité devraient inspirer tous les membres de son équipe et notamment tous ceux qui seraient tentés de bomber le torse.
Autre message à décrypter dans ce nouveau gouvernement, c’est le départ d’Ahmed Ould Neini dont le département a été secoué par plusieurs scandales et la propulsion à la tête du ministère des Affaires Islamiques de Ahmed Ould Ehel Daoud, un des oulémas les plus contestés par l’IRA de Biram Ould Dah Abeid, la nouvelle étoile montante de la classe politique mauritanienne.
L’on se rappelle en effet que ce jeune lettré avait soulevé en juillet 2012 un tollé au sein des militants de l’IRA, de l’Opposition et du parlement lors d’une intervention provocatrice sur les ondes de Radio Coranique de Mauritanie, au sujet de l’esclavage et des anciens esclaves.
Alors Conseiller du ministre des Affaires Islamiques, ses propos lui avaient valu un limogeage immédiat par le Conseil des ministres.
Depuis, Biram a pris du galon allant même jusqu’à défier le président Aziz aux présidentielles avec le score qu’on connait.
Donc face à l’ascension fulgurante de Birame, le retour en grâce de l’un de ses ennemis jurés ne peut pas être une coïncidence !




jeudi 31 juillet 2014

Le pays des paradoxes



Mon pays appartient à la sphère des anciens pays colonisés qui, aujourd’hui encore souffrent toujours des affres du sous-développement.
C’est un coin de désert bordé par l’océan atlantique et coincé entre l’Afrique Occidentale et le Maghreb.
Comme vous l’aurez peut-être deviné, c’est la Mauritanie présenté par Me Mokhtar Ould Dadah, le « père de l’indépendance » comme un trait d’union entre l’Afrique noire et le Maghreb arabe.
Mon pays, c’est le lieu par excellence des paradoxes. C’est à la fois un pays ou rien ne va et où tout va bien. Cela dépend du camp dans lequel on se situe, celui du pouvoir ou celui du citoyen lambda.
En effet, les citoyens croupissent sous la misère et sont voués au fatalisme. Mais, pour les dirigeants, c’est le pays de cocagne où « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.»
C’est ainsi que malgré l’état pitoyable dans lequel vivent les citoyens, les dirigeants du pays ne se gênent pas à faire, à longueur de journée, des déclarations fracassantes sur la bonne santé économique, des professions de foi à dormir debout.
C’est ainsi que le rapport mondial 2014 sur le développement humain indique que 42, 3% de la population mauritanienne vivent dans une « extrême pauvreté » et que 12,8 %  « sont en quasi-pauvreté multidimensionnelle ».
Mais ce n’est pas là l’avis du président mauritanien qui a affirmé récemment, avec assurance, que le pays s’apprête à rejoindre les Etats à revenus intermédiaires.
Donc, au moment où les dirigeants crient sur tous les toits que les indicateurs économiques sont au vert, que les caisses de l’Etat sont pleines et que les réserves en devises sont exorbitantes, près de la moitié des mauritaniens vivent sous le seuil de la pauvreté.
Cette propension à nier la réalité et à transformer les échecs en victoires vient d’être poussée à son paroxysme par le ministre de l’enseignement supérieur.
En effet, pour l’année 2014, moins de 10% des candidats au bac étaient reçus. C’est là, à n’en pas douter, l’un des taux de réussite les plus faibles au monde.
Seulement, pour notre honorable ministre, ce résultat était magnifique, voire même historique.
Selon lui, une bonne dizaine d’heureux élus est parvenue à décrocher le bac avec des moyennes jamais égalées dans les annales de notre système éducatif.
Poursuivant son raisonnement, et persuadé de s’adresser à des bourriques, il a poussé l’audace jusqu’à déclarer pompeusement sur le plateau de la télévision nationale, que cette dizaine de « génies » permettra d’alimenter la dizaine de centres, d’écoles supérieures et autres universités construites à coups de milliards par le gouvernement.
Ce sont là quelques bribes d’exemples qui en disent long sur ce qui est réellement mon pays, chez moi.
Bakari Guèye

jeudi 31 octobre 2013

Coupures intempestives de courant à « Mechroue »: Les agents de la SOMELEC pointés du doigt



Les habitants du quartier d’El Mechroue(Teyarett) situé dans la zone de la boulangerie Ould Sibrou vivent depuis quelques jours au rythme régulier des coupures de courant.
C’est ainsi, qu’il ne se passe pas de jour sans que les ménages ne soient  confrontés à cette situation désobligeante.
Dans le quartier, personne n’échappe à ce calvaire et les coupures semblent être programmées d’avance. Et il est curieux de constater qu’au moment où l’électricité existe dans le secteur, certaines familles n’en disposent pas.
Les habitants du quartier soupçonnent certains agents de la SOMELEC de provoquer ces coupures. L’objectif, c’est  d’amener les victimes à faire recours à eux pour rétablir le courant moyennant la somme de 2000 ouguiyas.
C’est ainsi que selon l’une des victimes du quartier les agents incriminés roulent à bord d’une Mercédès 190 portant la plaque d’immatriculation N°2459 AS, un véhicule de couleur bleu clair.
La SOMELEC qui a été mise au parfum n’a pas daigné lever le plus petit doigt pour mettre fin à cette situation.
Les habitants du quartier dénoncent ce qu’ils considèrent comme une arnaque et invitent les autorités compétentes à intervenir d’urgence pour mettre fin à leur calvaire.

lundi 7 octobre 2013

Le règne de l’impunité en Mauritanie



En Mauritanie le règne de l’impunité est ce qu’il y a de plus insupportable. L’injustice est certainement la chose la mieux partagée dans ce pays qui, malgré les immense richesses dont il dispose, s’enfonce jour après jour dans la pauvreté et le sous développement.
A Nouakchott, la délinquance a dépassé le seuil du tolérable et l’impunité encourage les malfaiteurs à sévir.
Au mois de juin dernier, des fils à papa ont fait irruption à deux heures du matin dans un salon de coiffure, situé au centre ville. Une jeune étudiante y a été enlevée de force. Elle fut embarquée manu militari dans un véhicule qui disparut dans la nuit noire. La jeune fille fut violée par ses ravisseurs puis jeté dans la rue à quelques encablures d’un commissariat de police. Les bandits ont eu après leur forfait l’audace d’utiliser le portable de la victime pour appeler sa famille, l’insulter copieusement avant de la mettre au courant de ce qui venait d’arriver à leur fille.
Le lendemain, toute la bande fut arrêtée,  mais à la stupéfaction générale, elle fut aussitôt libérée. Il s’agit chuchotait-on d’un ordre venu d’en haut.

mardi 1 octobre 2013

Rentrée Scolaire et universitaire : Les responsables de l’éducation confiants



Des milliers d’écoliers, d’étudiants et d’enseignants ont repris mardi le chemin des classes et ce, à l’occasion du démarrage de l’année scolaire 2013-2014.
A quelques heures de cet événement, la famille scolaire était encore dans l’expectative et le déficit de communication était si criant que même les chefs d’établissement ne savaient pas encore quand est-ce que l’école va ouvrir ses portes.
C’est donc lundi après-midi que ce grand secret d’état jalousement bien gardé jusque là va être révélé à l’opinion par les 3 ministres qui pilotent le secteur.
Et comme d’habitude chaque ministre va affirmer que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Un état des lieux encourageant
D’abord M. Ba Ousmane, fraichement parachuté à l’enseignement fondamental au lendemain de la dislocation de l’empire Bahiya, qui affirme que tous les indicateurs sont au vert s’appuyant sur des statistiques pour l’année écoulée avec 4189 écoles pour 568898 élèves et 11865 enseignants sur le terrain.
Pour sa part, le ministre de l’enseignement secondaire M. Oumar Ould Maatalla a indiqué que son département a réalisé, au cours de l’année scolaire écoulée, de bons résultats qu’il compte renforcer et poursuivre en collaboration avec tous les membres de la famille pédagogique. Il a précisé que ces acquis sont le fruit de la volonté politique incarnée par la grande attention accordée par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, à l’enseignement et à sa réforme ainsi qu’à son sauvetage des arcanes de la gabegie et de la négligence.
Un intérêt traduit, également, selon le ministre, sur le terrain de la réalité par le gouvernement du Premier Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf. Il a souligné que la stratégie adoptée, l’année dernière, par le département a permis l’élargissement de l’offre dans le domaine de l’enseignement secondaire avec l’ouverture de 12 établissements fonctionnels, la construction de 7 autres ainsi et que la réhabilition de lycées existants dans les différentes wilayas du pays. De même, les recrutements se sont accrus dans les premier et second cycles, les conditions des professeurs ont été sensiblement améliorées avec la création des indemnités de l'excellence et de l’équipement et l’augmentation des indemnités de la craie et d’éloignement et l’extension du cercle géographique de cette dernière.
Le ministre a assuré que son département demeurera attaché à l’adoption du concept participatif pour enraciner la tradition du dialogue et des échanges.
Par ailleurs, il a mis en exergue l’approfondissement des résultats obtenus avec la concertation des différentes parties concernées par l’opération pédagogique parmi les syndicats, les associations des parents d’élèves et les partenaires au développement.
Le ministre de l’enseignement secondaire a rappelé aux élèves que tous les efforts de l’Etat sont concentrés sur la garantie des meilleures conditions pour leur assurer une excellente formation, et les a appelés à davantage d’efforts, à l’assiduité et à une meilleure exploitation de leur temps d’études.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Dr Isselkou Ould Ahmed Izidbih, a lui aussi prononcé un discours à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année universitaire. A cette occasion, il a félicité la famille universitaire, rappelant les résultats réalisés qui ont eu des impacts positifs sur l’amélioration qualitative de l’enseignement supérieur.
Il a indiqué également que le secteur jouit d’une place prépondérante de la part du Président de la République, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, à travers les orientations que gouvernement du Premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a constamment uvré à concrétisé.
Il a souligné par ailleurs que l’Etat a créé un nouveau cadre légal et organisationnel qui a permis d’élargir les offres de formation avec l’ouverture de plusieurs établissements et de nouvelles filières en plus de leur diversification en harmonie avec les besoins de l’emploi.
Le ministre a indiqué que les travaux du complexe universitaire, dont la première pierre a été posée par le Président de la République, ont enregistré des avancées remarquables et observent rigoureusement les normes internationales. Ce nouveau cadre permettra de résoudre les problèmes des infrastructures de base, des équipements académiques et de recherche auxquels les établissements de l’enseignement supérieur faisaient face auparavant, a-t-il dit.
Notons par ailleurs le démarrage lundi à Zoueirate de la campagne de sensibilisation pour l’année scolaire 2013 – 2014. Cette campagne de sensibilisation et de mobilisation est placée sous le thème « l’enseignement au service du développement ». Elle est organisée par le bureau national de l’association des parents d'élèves.
Le wali a, dans un mot pour la circonstance, loué le rôle joué par les parents d’élèves en tant qu’acteurs de premier plan de l’action pédagogique et leur a demandé de consentir davantage d’efforts dans ce sens car dit-il, le progrès des Nations est tributaire de l’acquisition du savoir et de la science.
A son tour, M. Mahmoud Ould M’bareck président du bureau des parents d’élèves a précisé que le choix de la wilaya du Tiris Zemmour pour abriter le démarrage de cette campagne est intervenu suite à plusieurs facteurs dont le succès réalisé par la wilaya au niveau du brevet et du bac.