Les leaders de la COD au grand complet |
Au
moment où l’APP décidait d’aller aux élections, les leaders de la COD au grand
complet réuni lundi soir à l’ancienne maison des jeunes expliquaient à leurs
cadres venus en masse les raisons du boycott de ces élections.
Ouvrant
le bal de cette réunion tenu sous le thème : « Pourquoi nous boycottons
les élections ? », M. Ahmed Dadah, président en exercice de la
coordination de l’opposition démocratique (COD) a fait état dans son
intervention de la position de la coordination face aux élections expliquant le
pourquoi du boycott.
M.
Dadah a reconnu d’emblée que les élections constituent le passage obligé de
tout parti politique en ce sens dit-il que c’est grâce à elles qu’on accède au
pouvoir ce qui est l’objectif suprême de toute formation politique ;mais
ces élections doivent se tenir après l’unanimité de tous les acteurs et tous les
outils nécessaires doivent être réunis, ce qui n’est pas le cas pour ces
présentes élections soutient-il.
Selon
Ould Dadah, il est inconcevable qu’un seul parti fixe les élections et demande
aux autres de venir y participer. « On en a assez de ces fraudes. »
lança-t-il.
Succédant
à Ahmed Dadah, M.Mohamed Ould Mouloud qui a supervisé la commission politique
de la COD qui a pris la décision de boycotter les élections a donné les
justificatifs de cette position ;il a ensuite dit comment la COD va faire
face à « l’agenda unilatéral » du pouvoir.
Pour
Ould Mouloud, c’est parce qu’il y a eu au départ, violation du calendrier
constitutionnel des élections que le pays s’est trouvé dans une situation de
vide électoral majeur ne pouvant être comblé que par un consensus entre toute
la classe politique, excluant par définition toute décision unilatérale.
Autre
raison avancée par le leader de l’UFP :les autorités en charge du
dispositif électoral actuel(Premier ministre, Directeur de l’état civil,
Responsable central du fichier électoral, etc.) sont les mêmes que celles qui
avaient été à l’origine du sabotage de l’Accord de Dakar et qui avaient
organisé le dispositif de manipulation électorale.
Troisième
raison selon Ould Mouloud c’est qu’aujourd’hui, il n’y a pas de fichier
électoral puisque celui qui existait a été purement et simplement détruit,
soutient-il.
Quatrième
raison : les autorités de régulation des élections (Conseil
Constitutionnel et CENI) et des médias publics ne donnent aucune garantie de
neutralité pour des élections libres et transparentes.
Autre
raison évoquée par Ould Mouloud : la campagne électorale tapageuse et
dispendieuse engagée par le pouvoir avant même l’annonce officielle des
élections et utilisant abusivement les moyens de l’état.
En
conclusion Ould Mouloud affirme que la COD a bien assimilé la leçon passé et
dit-il : « On ne va plus commettre la même erreur d’accepter des élections
qui vont nous exclure et permettre de cautionner la mascarade du
pouvoir. »
Prenant
la parole avant la fin de cette réunion, M. Ahmed Ould Lafdal a présenté la
réaction de la COD au « monologue de Aziz à Néma ».
Selon
lui, la COD aurait souhaité que les importants moyens dépensés pour cette
« plaisanterie » soient investis pour servir les pauvres.
S'agissant
des chiffres, du commentaire et des réponses présentés par le président Aziz,
le porte parole de la COD a dit qu’il s’agit « de la poudre jetée aux yeux
des citoyens. »
Il
a cité un chapelet d’erreurs jugés graves allant des marchés de gré à gré au
pillage des ressources du pays par les sociétés minières en passant par les
gigantesques détournements des 50 millions de dollars offerts par l’Arabie Séoudite
et le pactole versé en contrepartie de l’extradition de Sénoussi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire