lundi 19 août 2013

Réunion des cadres de la COD : Le boycott des élections à l’ordre du jour

Les leaders de la COD au grand complet


Au moment où l’APP décidait d’aller aux élections, les leaders de la COD au grand complet réuni lundi soir à l’ancienne maison des jeunes expliquaient à leurs cadres venus en masse les raisons du boycott de ces élections.
Ouvrant le bal de cette réunion tenu sous le thème : « Pourquoi nous boycottons les élections ? », M. Ahmed Dadah, président en exercice de la coordination de l’opposition démocratique (COD) a fait état dans son intervention de la position de la coordination face aux élections expliquant le pourquoi du boycott.
M. Dadah a reconnu d’emblée que les élections constituent le passage obligé de tout parti politique en ce sens dit-il que c’est grâce à elles qu’on accède au pouvoir ce qui est l’objectif suprême de toute formation politique ;mais ces élections doivent se tenir après l’unanimité de tous les acteurs et tous les outils nécessaires doivent être réunis, ce qui n’est pas le cas pour ces présentes élections soutient-il.
Selon Ould Dadah, il est inconcevable qu’un seul parti fixe les élections et demande aux autres de venir y participer. « On en a assez de ces fraudes. » lança-t-il.
Succédant à Ahmed Dadah, M.Mohamed Ould Mouloud qui a supervisé la commission politique de la COD qui a pris la décision de boycotter les élections a donné les justificatifs de cette position ;il a ensuite dit comment la COD va faire face à « l’agenda unilatéral » du pouvoir.
Pour Ould Mouloud, c’est parce qu’il y a eu au départ, violation du calendrier constitutionnel des élections que le pays s’est trouvé dans une situation de vide électoral majeur ne pouvant être comblé que par un consensus entre toute la classe politique, excluant par définition toute décision unilatérale.
Autre raison avancée par le leader de l’UFP :les autorités en charge du dispositif électoral actuel(Premier ministre, Directeur de l’état civil, Responsable central du fichier électoral, etc.) sont les mêmes que celles qui avaient été à l’origine du sabotage de l’Accord de Dakar et qui avaient organisé le dispositif de manipulation électorale.
Troisième raison selon Ould Mouloud c’est qu’aujourd’hui, il n’y a pas de fichier électoral puisque celui qui existait a été purement et simplement détruit, soutient-il.
Quatrième raison : les autorités de régulation des élections (Conseil Constitutionnel et CENI) et des médias publics ne donnent aucune garantie de neutralité pour des élections libres et transparentes.
Autre raison évoquée par Ould Mouloud : la campagne électorale tapageuse et dispendieuse engagée par le pouvoir avant même l’annonce officielle des élections et utilisant abusivement les moyens de l’état.
En conclusion Ould Mouloud affirme que la COD a bien assimilé la leçon passé et dit-il : « On ne va plus commettre la même erreur d’accepter des élections qui vont nous exclure et permettre de cautionner la mascarade du pouvoir. »
Prenant la parole avant la fin de cette réunion, M. Ahmed Ould Lafdal a présenté la réaction de la COD au « monologue de Aziz à Néma ».
Selon lui, la COD aurait souhaité que les importants moyens dépensés pour cette « plaisanterie » soient investis pour servir les pauvres.
S'agissant des chiffres, du commentaire et des réponses présentés par le président Aziz, le porte parole de la COD a dit qu’il s’agit « de la poudre jetée aux yeux des citoyens. »
Il a cité un chapelet d’erreurs jugés graves allant des marchés de gré à gré au pillage des ressources du pays par les sociétés minières en passant par les gigantesques détournements des 50 millions de dollars offerts par l’Arabie Séoudite et le pactole versé en contrepartie de l’extradition de Sénoussi.

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