Le
secteur de la santé qui est l'un des secteurs clés et pour lequel beaucoup
d'efforts sont consentis par les pouvoirs publics ne semble pas tirer profit de
cette manne et se complait aujourd'hui dans l'anarchie et l'affairisme qui le
gangrènent et qui mettent hors jeu une grande partie des usagers. En effet, l’État a ces dernières années mis en place des infrastructures modernes, ce qui
fait qu'aujourd'hui les villages les plus reculés disposent de centres de santé
assurant les soins de santé primaires .Avec l'aide de l'OMS les médicaments
sont mis à la disposition des hôpitaux et dispensaires. Par ailleurs, le
personnel de la santé bénéficie depuis quelque temps d'une attention
particulière du ministère de tutelle qui lui verse des primes substantielles qui
font de lui aujourd'hui le chouchou de la Fonction Publique. Mais malgré tous
ces atouts, l'efficacité n'est pas au rendez vous et l'anarchie est telle qu'il
faudrait un véritable coup de balai pour remettre les pendules à l'heure.
Le
temps est loin où on venait au dispensaire sans protocole pour se faire soigner
gratuitement.
Aujourd'hui
pour aller au dispensaire il faut avoir les poches pleines .En effet, au niveau
de tous les maillons de la chaîne -de la consultation à l'obtention des
médicaments-il faudrait mettre la main à la poche. Dans ce milieu, la
corruption est monnaie courante et les pharmacies officielles sont toujours
vides. Dans ces pharmacies les médicaments sont régulièrement mis à la
disposition des gérants et les prix sont accessibles aux populations mais le
hic c'est qu'elles sont chroniquement vides .Les médicaments sont la plupart du
temps détournés et servent à alimenter les pharmacies-boutiques qui fleurissent
comme des champignons.
Avec
cette situation les malades sont abandonnés à eux mêmes et ne savent plus à
quel saint se vouer .Des agents de santé qui se font tirer l'oreille et qui
arnaquent honteusement de pauvres patients ;des docteurs qui ouvrent leur
clinique privée et qui ne pensent qu'à leur intérêt personnel ,oubliant jusque
le serment sacré d'Hippocrate ;des centres de santé où les règles les plus
élémentaires ne sont pas respectées ;tel est le tableau peu reluisant d'un
secteur sanitaire vital et que les autorités doivent suivre de près.
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